
Lettre n°89 - Mercredi 10 Décembre
Cher lecteur, chère lectrice,
Je suis heureux de te retrouver pour une nouvelle édition de ma newsletter. Cette semaine, cap sur un investissement dont on ne parle quasiment jamais : les quotas carbone. Homaio te montre comment cette nouvelle classe d’actifs a délivré une performance impressionnante tout en finançant la transition énergétique, et comment tu peux t’y exposer.
Là dessus, nous enchainerons avec un article signé Valentin Aufrand sur la création monétaire : Qui crée vraiment la monnaie aujourd’hui ? Les banques commerciales ou la banque centrale ? Quelles sont les vraies contraintes du système ? Et pourquoi le fameux “multiplicateur monétaire” des manuels ne décrit plus la réalité ?
Ensuite, une offre de Noël chez Trade Republic avec un bonus en actions pouvant aller jusqu’à 500 € !
Et pour terminer, un livre à offrir pour les amateurs de small caps, les deux derniers replays du Sommet de l’Investisseur, ainsi que le point de marché de la semaine.
Mais avant de commencer, pense à voter au sondage de la semaine ci-dessous 👇
Comment décides-tu d’acheter un titre ou une action ? Quand…
Les grandes lignes (12 min de lecture)
🌍 +15% de performance en investissant dans la décarbonation
💸 La création monétaire dans le système bancaire
🎄 Offre de Noël : Gagnez jusqu’à 500€ en actions avec Trade Republic
📕 Un livre à offrir : “Surperformez en bourse avec les small caps”
🏔️ Les 2 derniers replays du Sommet de l’Investisseur
📺 Le point sur les marchés en vidéo
🌍 +15% de performance en investissant dans la décarbonation
Un article rédigé par Valentin Lautier, CEO et fondateur d’Homaio. (Ceci n’est PAS une collaboration commerciale mais un article à caractère éducatif sur une classe d’actif peu connue.)
Découvrez les quotas d’émissions de l’UE : un actif avec un impact réel sur le climat, sans sacrifier sa performance.
Le changement climatique est le plus grand défi de notre époque. Pour y répondre, la finance joue un rôle central : elle oriente les capitaux vers les solutions qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre et accélèrent la transition énergétique. Les décisions d’allocation de capital des investisseurs privés sont peut-être leur levier le plus important pour influencer le monde de demain. Chaque année, plus de 3 500 milliards d’euros supplémentaires devraient être investis dans la lutte contre le dérèglement climatique. Les financements publics seuls ne suffisent pas. Mobiliser l’épargne privée est indispensable.
En France par exemple, c’est environ 200 milliards d’investissements annuels nécessaires. Or, plus de 2500 milliards d'euros dorment, en France, dans les comptes courants et les livrets d’épargne réglementés. Là est la mission que nous nous sommes fixée chez Homaio : orienter massivement les capitaux privés vers des actifs financiers ayant un impact réel et démontré sur les trajectoires de décarbonation (c'est-à-dire : un impact réel sur le climat) tout en proposant un rendement ajusté au risque au moins aussi séduisant que les actifs traditionnels. Et pour commencer, nous avons ouvert l’accès aux marchés des quotas d’émissions européens aux investisseurs privés (c'est-à-dire : vous !)
C’est une marché gigantesque de 1 000 milliards d’euros de volume annuel en très forte croissance, mais jusque-là réservé aux industries et aux institutions financières. Pourtant, ces produits financiers sont considérés comme l’outil le plus efficace pour réduire massivement et rapidement les émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, ce sont des actifs déflationnistes (c'est-à-dire que l’offre est plafonnée et décroissante), qui prennent donc de la valeur naturellement au fur et à mesure qu'ils deviennent plus rares.
Vous n’en aviez jamais entendu parlé ? On décrypte tout dans cette édition, avec une attention spéciale réservée aux lecteurs de Nicolas à la fin !
1 - Les quotas d’émission : les bases
1.1 Les deux marchés du carbone
Ce que nous appelons les « marchés carbone » couvrent en réalité deux marchés totalement différents. L’un est un mécanisme de tarification, et l’autre un mécanisme de compensation. Et ils n’ont absolument rien à voir l’un avec l’autre !

💡 Le marché réglementé des quotas est 1000 fois plus important en volume que le marché volontaire des crédits carbone ! Chez Homaio, nous ne proposons pas d’acheter des crédits de compensation carbone sur le marché volontaire, mais bien d’investir sur le marché réglementé, c'est-à-dire dans des titres financiers émis par la Commission européenne.
1.2 Un mécanisme de marché
Un quota est équivalent au droit de consommer 1 tonne de CO₂ du budget commun. Les entreprises émettrices (transporteurs maritimes, industries, énergéticiens, compagnies aériennes) doivent en détenir en quantité équivalente à leurs émissions. En effet, chaque année, elles doivent donc acheter puis restituer à la Commission européenne un nombre de quotas équivalent à leurs émissions. Ces quotas sont détruits, et on repart à zéro l’année d’après.
Exemple concret du mécanisme des quotas :

Chaque année, l’Union européenne réduit le nombre de quotas disponibles : ce qu’on appelle le plafond. L’offre diminue, la rareté augmente — et donc le prix a tendance à monter. C’est un marché déflationniste par construction.
Ce mécanisme crée un signal-prix incitatif : plus le prix des quotas augmente, plus il devient rentable de réduire ses émissions (et donc éviter d’acheter des quotas).

1.3 Quelques grands chiffres

💡 Si vous souhaitez en savoir plus, découvrez cette carte interactive qui permet de se rendre compte de l'échelle du mécanisme. Vous pourrez aussi regarder qui sont les plus gros émetteurs près de chez vous ! ;)
2 - Une nouvelle classe d’actifs
2.1 - Quelle est la performance d’un actif climatique tel que les quotas d'émission ?
Investir dans le climat = moins de rendement ?
Chez Homaio, nous n'acceptons pas cet arbitrage !
Les quotas d’émission (EUA) affichent une hausse moyenne de +25% par an ces dernières années, soit un x10 depuis 2014. Vous pouvez voir les chiffres à jour, avec le rendement à différentes intervalles en fonction du cours “spot”, directement sur la plateforme. Et les projections restent solides : entre +12% et +16% par an d’ici 2030.
(Disclaimer : les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Les prévisions ne sont pas garanties)

Le marché peut être volatil à court terme, mais les projections des analystes de marché tablent sur une poursuite de la hausse :
85 € / t fin 2025,
145 € / t d’ici 2030,
200 € / t à horizon 2035 (Citi, Deutsche Bank).
2.2 - Corrélation : Opportunité de diversification réelle
Les EUA présentent une très faible corrélation avec les actions, les obligations ou les matières premières, ce qui indique que leurs fluctuations de prix sont largement indépendantes des autres marchés financiers. Ils réagissent à leurs propres dynamiques : politique climatique, innovation industrielle, météo, production énergétique, etc.
Cette caractéristique unique fait des EUA un outil de diversification inestimable au sein d’un portefeuille d’investissement équilibré.

2.3 - Liquidité
Le Système d'Échange de Quotas d'Émission de l’Union Européenne (SEQE-UE) est un marché gigantesque et liquide :
les participants au marché sont des entités régulées, des institutions financières, des entreprises d’investissements,
qui échangent 4 milliards d’euros quotidiennement
et près de 800 milliards d’euros annuellement.
Cela assure aux investisseurs privés la possibilité d’entrer et de sortir de leurs positions avec facilité, contribuant à un environnement de marché stable et robuste. Les quotas d'émissions deviennent progressivement une classe d'actifs mondiale et désormais accessible aux investisseurs privés via Homaio.

3 - Les facteurs de formation du prix
3.1 - Offre & demande
Comprendre les évolutions du cours du quota suppose de comprendre les dynamiques de l’offre et de la demande. Tout en se rappelant que le quota d'émissions européennes est un actif côté en continue sur un marché organisé - comme les actions d’entreprises publiques ou les cryptos. Le prix varie donc en permanence.
L’offre diminue par construction : afin d’atteindre ses objectifs climatiques d’ici 2050, l’Union européenne plafonne ses émissions grâce aux quotas d’émission européens (EUAs). Et ce plafond diminue chaque année de -4,3%. Ce taux de réduction sera porté à 4.4% à partir de 2028
La quantité d’EUA disponible est donc fixée et limitée, et cette offre diminue. Cela entraîne une augmentation progressive de la valeur des quotas. C’est le facteur fondamental de long terme.
La demande dépend des émissions de CO₂ des industries assujetties: plus elles émettent du CO2, plus elles ont besoin de quotas. Ces émissions dépendent de plusieurs facteurs, comme le prix des matières premières énergétiques ou la météo. Par exemple, si le gaz est cher, les énergéticiens peuvent se déporter sur le charbon, qui émet deux fois plus de CO2 pour une même quantité d’énergie. Lorsqu’il fait froid, la demande de chauffage augmente, et quand il fait chaud c’est la demande de climatisation. L’absence de vent ou d’ensoleillement, ou encore la sécheresse qui pèse sur l’hydroélectricité, sont d’autres exemples. Cela entraîne des fluctuations rapides du prix à court terme: les quotas sont des actifs assez volatiles.

Les EUA sont donc particulièrement adaptés à un investisseur moyen-long terme (3 à 5 ans par exemple) avec une stratégie d’achat-détention. La liquidité permet toutefois de sortir du marché à tout moment en cas fonction des besoins et stratégies de chacun. Comme sur les actions côtées.
3.2 - Marché en mutation
Historiquement, le marché du SEQE-UE se caractérise par une part importante des émissions couvertes provenant du secteur de l’électricité (la demande) et par un plafond d’émissions généreux, avec une grande partie des quotas attribués gratuitement (l’offre).
En conséquence, les prix réagissaient fortement aux marchés de l’énergie, compte tenu de l’arbitrage constant que les producteurs d’électricité opèrent entre le charbon et le gaz. Les industriels, quant à eux, étaient en grande partie protégés du signal prix grâce aux allocations gratuites.
Cette structure, en place depuis une décennie, est en train d’évoluer. Et les prix augmentent pour refléter cette nouvelle réalité. La production énergétique étant largement décarbonée, ce sont les industriels qui pèsent de plus en plus dans la demande.
Or, les émissions des industriels (ciment, acier, sucre…) sont moins flexibles à court terme, car les options de réduction (efficacité énergétique, substitution de procédés, capture de carbone) nécessitent des investissements lourds et du temps pour les implémenter. Résultat : à mesure que le poids de l’industrie augmente, la sensibilité globale du marché au prix diminue, rendant les hausses de prix plus durables dès que l’équilibre offre-demande se tend.
Sur l’horizon 2026–2027, les perspectives confirment cette tension :
Côté offre, la disparition progressive des quotas gratuits s’accélère et le volume de quotas mis aux enchères continue de décroître.
Côté demande, la reprise industrielle - stimulée par les plans de défense - et l’intégration progressive de nouveaux secteurs renforcent la pression à la hausse sur les prix. La demande énergétique est également portée par les infrastructures en IA et serveurs.
Autrement dit, le marché du carbone entre dans une nouvelle phase : moins dépendant des fluctuations énergétiques, mais plus sensible aux coûts d’abattement marginaux de l’industrie — un facteur clé de soutien pour les prix à moyen terme.
💡 Cette phase de transition constitue une période particulièrement intéressante pour construire ou renforcer un portefeuille d'investissements.
3.3 - Phase d’accumulation
Le marché des quotas européens entre actuellement dans une phase d’accumulation, caractérisée par plusieurs indicateurs favorables aux investisseurs :
Baisse de la volatilité : les prix des EUA se stabilisent progressivement, reflétant un marché moins soumis aux fluctuations ponctuelles de l’énergie.
La corrélation au gaz diminue également, illustrant le fait que le marché réagit plus à des facteurs fondamentaux qui lui sont propres ainsi que l’influence décroissante des énergéticiens au profit des industriels.
Croissance des positions des fonds d’investissement : les investisseurs institutionnels et financiers augmentent massivement leurs positions longues, signalant une conviction croissante dans la trajectoire haussière des prix. Ils ont actuellement une position “nette longue” record.

Hausse des projections : les analystes et banques majeures réévaluent leurs anticipations à la hausse, avec des prix futurs des EUA de plus en plus ambitieux pour 2026 et 2027.
💡 Cette combinaison d’éléments indique que le marché, est désormais porté par des fondamentaux solides et une dynamique structurelle favorable. Pour un investisseur long terme, il s’agit d’une période propice pour constituer ou renforcer une position sur cette nouvelle classe d’actifs.
4 - Un impact réel sur l’environnement
4.1 - Un marché lié aux flux physiques
Le SEQE-UE couvre les secteurs responsables de 40 % des émissions européennes : électricité, acier, ciment, aviation, maritime, etc.
En se concentrant sur ces secteurs clés, l'UE vise à s'attaquer efficacement aux principaux responsables des émissions de gaz à effet de serre, maximisant ainsi l'impact des efforts de réduction des émissions et favorisant la transition vers un avenir plus durable.
Le marché des quotas européens est un marché lié à des matières physiques : c’est uniquement la combustion de gaz, de charbon et de pétrole qui est visée - ce qu’on appelle le “scope 1”. Cela permet d’avoir un système objectif et facilement vérifiable qui se concentre sur la source première des émissions de gaz à effet de serre.
4.2 - 20 ans de preuves empiriques
Depuis la création du système en 2005 les émissions des secteurs couverts ont chuté de 50 %, et de -37 % rien qu’entre 2010 et 2023. Cela représente près de 1 Gt.CO2 en moins par an. Aucun autre mécanisme ne fonctionne à cette échelle ni à cette vitesse. C’est notre meilleure arme pour lutter contre le bouleversement climatique et accélérer la décarbonation de notre économie.

4.3 - Le moteur de la décarbonation
Réussir la transition de notre système énergétique et la décarbonation de nos industries supposent des investissements massifs de la part des acteurs de ces systèmes. Bien qu’ils puissent être en partie subventionnés, ces investissements doivent aussi - et surtout - être financés par les entreprises concernées. Or, la décision d’investir ou non dépend de la rentabilité économique du projet d’investissement. Afin d’accélérer ces investissements, il faut donc qu’une incitation économique forte soit présente.
C’est tout le principe du marché des quotas d’émission. C'est l'augmentation du prix des quotas qui entraîne les investissements de décarbonation des industries. Tant que les quotas sont moins cher que l’investissement nécessaire pour décarboner rapporté au nombre de tonnes réduites, alors un industriel n’a aucun intérêt à décarboner. À l’inverse, lorsqu’il est plus cher d’acheter des quotas que d’investir pour réduire ses émissions, alors les investissements accélèrent.
💡 Chaque industrie a des coûts de décarbonation - ce qu’on appelle le coût d'abattement - qui lui est propre. Ainsi, au fur et à mesure que les quotas s’apprécient, de plus en plus d’industries vont se décarboner, selon le principe du moindre effort : d’abord là où c’est le moins cher et le plus rapide, ensuite là où c’est le plus difficile.
Pour en savoir plus sur le coût d’abattement, vous pouvez suivre ce lien.
4.4 - L’impact des investisseurs privés
En investissant dans les EUA, l’impact est tangible. Le SEQE-UE n’est pas un label, une méthodologie, un standard, ou encore une norme issue d'une convention humaine : c’est un système de réduction physique et mesurable des émissions.
Pour la première fois, vous pouvez participer à ce marché et contribuer à accélérer la décarbonation :

En investissant via Homaio, vous retirez des quotas du marché, car nous les détenons physiquement, dans nos comptes dans le registre européens. Chaque quota que nous détenons est un quota confisqué au marché, non disponible pour un autre acteur.
Comme nous l’avons expliqué précédemment, moins de quotas disponibles = pression à la hausse sur les prix = incitation directe à décarboner plus vite.

Par ailleurs, le SEQE-UE ne se limite pas à inciter les industries à réduire leurs émissions : il constitue un outil majeur de financement climatique. Les recettes issues des enchères de quotas (38,8 milliards d’euros en 2024) sont redistribuées aux États membres pour financer des projets liés aux énergies renouvelables, à l’efficacité énergétique et à la décarbonation. En France, par exemple, les revenus du SEQE-UE soutiennent des projets de rénovation énergétique, comme le programme « Ma Prime Renov », qui améliore l'efficacité énergétique des bâtiments résidentiels.
💡 Le marché du carbone est donc un système redistributif : les industries ont l’obligation d’acheter des quotas à l’Europe, et les recettes sont réinvesties dans la décarbonation. Plus le prix est élevé, plus ce système fonctionne rapidement.
4.5 - Focus sur les risques
Investir dans les quotas de l'Union européenne (EUA) peut comporter des risques, dont des risques politiques, économiques, ou technologiques.
Sur le plan politique, il peut y avoir des changements de réglementations. Certains de ces changements peuvent être temporaires, ou améliorer le fonctionnement du système d'échange de quotas d'émission de l'UE.
D'autres pourraient résulter d'un changement majeur dans l'ambition climatique et d'une réévaluation des priorités fondamentales de l'Union. Si certains États membres peuvent exprimer des doutes quant à leur engagement en faveur du système européen d'échange de quotas d'émission, la nature du mécanisme, qui s'applique à l'ensemble de l'Union, garantit que ces préoccupations localisées ne peuvent pas fondamentalement ébranler le marché.
Sur le plan technologique, les avancées dans le domaine des énergies renouvelables et des technologies de réduction des émissions pourraient faire baisser la demande d'EUA, ce qui aurait une incidence sur leur prix.
Cette transition est progressive et contrôlée, ce qui permet au marché de s'adapter en conséquence. Sur le plan économique, les fluctuations des conditions du marché, telles que les ralentissements dans la production industrielle, peuvent influencer les prix et la liquidité des quotas d'émission.
Le prix des EUA a une forte volatilité à court terme, et les facteurs d'influence du prix sont nombreux. Notre site fournit des informations et des ressources complètes pour vous aider à prendre des décisions éclairées.
Conclusion :
Le marché des quotas carbone est un outil puissant, qui a déjà prouvé son efficacité et dont l’impact est tangible. Surtout, c’est une nouvelle classe d’actif fascinante, faiblement corrélée, liquide, avec de très belles performances passées et des perspectives séduisantes. Avec Homaio, vous pouvez désormais en faire partie et :
investir dans un actif solide,
diversifier votre portefeuille,
contribuer concrètement à la décarbonation
Votre épargne peut devenir un levier puissant pour accélérer la transition. Votre investissement peut réellement faire la différence.
📢 Message de Nicolas :
Précision importante : cet article n’est pas sponsorisé.
J’ai choisi de vous en parler car je trouve l’initiative intéressante et originale. L’investissement dans les quotas d’émissions est un sujet dont on entend très peu parler, alors qu’il combine plusieurs dimensions intéressantes :
→ une alternative de diversification
→ un levier d’impact environnemental
→ une performance potentielle intéressante
Néanmoins, n’oubliez pas que tout investissement est risqué avec un risque de perte partielle ou totale du capital investi. Assurez-vous que cela correspond à votre profil de risque.
Après la rédaction de l’article, l’équipe d’Homaio a accepté de vous faire bénéficier de frais réduits sur votre premier investissement avec le code CHERON.
La plateforme est accessible via ce lien :
app.homaio.com
💡 Pour les placements privés de plus de 20 000€, prenez RDV ici avec le directeur des relations investisseurs pour un code privé.)
💸 La création monétaire dans le système bancaire
Un article rédigé par Valentin Aufrand.
La monnaie existe de nos jours sous plusieurs formes, organisées en une hiérarchie selon leur degré de liquidité et de risque.
Au sommet se trouve la monnaie centrale (base monétaire ou M0) : billets, pièces et réserves des banques auprès de la banque centrale. Elle est une dette directe de l’État (via la banque centrale) et constitue la forme ultime de règlement. Personne ne peut refuser un billet ou un crédit de réserves en paiement final.
En dessous, la monnaie scripturale (M1, M2, M3 selon les définitions) représente plus de 90-95 % de la masse monétaire dans les économies développées. Ce sont les dépôts à vue, comptes courants, livrets A, dépôts à terme courts. Ils sont créés par les banques commerciales et garantis par l’État jusqu’à 100 000 € par déposant en Europe, 250 000 $ aux États-Unis.
Fonctionnellement, la monnaie des banques commerciales (scripturale) est identique à la monnaie centrale : on paye avec une carte ou un virement sans jamais voir un billet. C’est parce que la monnaie est avant tout une convention sociale : tant que la confiance collective demeure, un dépôt bancaire vaut exactement un billet.
Quand la confiance vacille (run bancaire), la hiérarchie réapparaît brutalement et tout le monde veut de la monnaie centrale ou des actifs ultra-sûrs (Treasuries, Bunds).
Il existe aussi des quasi-monnaies comme les fonds monétaires à NAV constant (qui promettent 1 € = 1 €), le repo overnight, le commercial paper très court. Elles se comportent comme de la monnaie tant que la chaîne de crédit tient.
La banque centrale crée la monnaie centrale de deux manières principales :
En achetant des actifs sur les marchés (QE ou opérations d’open market classiques) : elle crédite les réserves de la banque vendeuse.
En prêtant aux banques via les facilités permanentes (discount window, marginal lending facility).

Source : Valentin Aufrand
Les banques commerciales créent quant à elles de la monnaie scripturale ex nihilo lorsqu’elles accordent un crédit. Exemple simple : l’entreprise A emprunte 10 M€ à la banque X pour acheter une machine à l’entreprise B (cliente de la banque Y). La banque X inscrit +10 M€ de prêt à A dans son actif et +10 M€ de dépôt d’A dans son passif. Lorsque A paye B par virement, le dépôt de 10 M€ passe de la banque X à la banque Y.
La banque X doit alors 10 M€ de réserves à la banque Y via le système de règlement (TARGET2 en Europe, Fedwire aux États-Unis). Si la banque X est short de réserves, elle les emprunte sur le marché interbancaire (à un taux très proche de l’IORB dans le régime actuel) ou à la banque centrale.

Source : Valentin Aufrand
Les prêts créent les dépôts, les dépôts créent la demande de réserves, jamais l’inverse. Le multiplicateur monétaire des manuels (1/réserve obligatoire) est mort et enterré depuis longtemps.
Subtilité importante : quand la banque centrale fait du QE en achetant des titres à un non-banque (fonds de pension, assureur, particulier), elle crée à la fois des réserves ET des dépôts (la broad money augmente). Quand elle achète à une banque, elle échange simplement un actif contre des réserves (pas de création de broad money). La majeure partie du QE depuis 2008 a été créatrice de dépôts parce qu’elle a été réalisée via des primary dealers qui revendaient ensuite des titres achetés au public.
Les banques commerciales créent l’essentiel de la monnaie et sont désormais contraintes par le capital (et la rentabilité), pas par les réserves. Dans le régime actuel (réserves amples + zéro réserve obligatoire depuis mars 2020 aux États-Unis, déjà zéro dans de nombreux pays), les réserves sont abondantes et bon marché. La vraie contrainte est le capital réglementaire (Bâle III/IV) :
CET1 ratio (fonds propres durs / risk-weighted assets (RWA)) généralement visé à 10-13 % selon les banques.
Leverage ratio (CET1 / total assets non pondérés) ≥ 3 % (5-6 % pour les G-SIB).
Supplementary Leverage Ratio (SLR) aux US, qui inclut certains engagements hors bilan.
Un prêt immobilier pèse peu en RWA (risk weight ~35-50 %), un prêt corporate non noté pèse 100 %, un titre souverain 0 %. Les banques optimisent donc leur bilan en arbitrant entre rentabilité et consommation de capital. Il existe d’autres contraintes sur les banques, comme :
LCR (Liquidity Coverage Ratio) : oblige à détenir assez d’actifs ultra-liquides (réserves + Treasuries) pour survivre 30 jours de stress. Donc même avec des réserves abondantes, une banque peut être contrainte si elle n’a pas assez d’actifs liquides.
Le risque de taux sur leurs actifs : quand les taux montent, la valeur de marché des prêts et titres à taux fixe baisse, générant des pertes potentielles qui rongent le capital (cas SVB 2023).
Rentabilité actionnariale : une banque qui prête trop à marge faible détruit de la valeur actionnariale, même si elle respecte Bâle.
L’augmentation de la masse monétaire dépend donc essentiellement de la confiance du secteur privé dans l’économie. Elle augmente quand (1) le secteur privé veut s’endetter (immobilier, leveraged buyouts, marge boursière, consommation, capex) et (2) les banques trouvent le risque acceptable au regard de leur capital et de leur ROE cible. Elle se contracte quand les emprunteurs remboursent ou que les banques durcissent les critères (credit crunch).

Source : Valentin Aufrand
La banque centrale influence fortement ce processus par le niveau des taux (qui affecte la demande de crédit et la marge bancaire) et par la régulation macroprudentielle, mais elle ne pilote plus directement la quantité de monnaie.
En résumé, la monnaie moderne est majoritairement endogène, créée par le désir d’emprunt du secteur privé sous la contrainte ultime du capital bancaire et de la rentabilité attendue. La banque centrale fixe le prix de la liquidité et absorbe les chocs, mais elle est devenue réactive plutôt que proactive dans la création monétaire.
Si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet, il existe un excellent article de la Banque d’Angleterre (en anglais) publié sur le sujet il y a une dizaine d’années.
✅ Retrouvez Valentin Aufrand sur Twitter
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5 concepts pour changer vos performances à vie en bourse avec Christophe (InvestirZen) :
📺 Point de marché
→ Indices au zénith et saisonnalité positive
→ L'importance de la diversification
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C’est la partie “Soyons des adultes”. Avertissements sur les risques.
Les partenaires cités sont des collaborations commerciales.
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Le placement en bourse est risqué. Vous pouvez subir des pertes. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures, elles ne sont pas constantes dans le temps et ne constituent en aucun cas une garantie future de performance ou de capital. Les références à des classements et récompenses passés ne préjugent pas des classements ou des récompenses à venir.
Les contenus de ces e-mails ne sont pas des conseils juridiques, fiscaux ou en investissement. Les informations dispensées sont de nature éducative et générale et ne sont pas des conseils en investissement, au sens des articles L. 321-1 et D. 321-1 du Code Monétaire et Financier.
Bank Vontobel Europe AG rémunère financièrement Nicolas Cheron pour la mention publicitaire de ses produits, toutefois elle ne participe à aucun moment à la sélection d’un produit spécifique.
Produits à effet de levier présentant un risque de perte en capital en cours de vie et à l’échéance
Les produits Vontobel sont des produits complexes qui peuvent être difficiles à comprendre. Ils s’adressent uniquement à des investisseurs avertis, professionnels ou non professionnels, disposant de connaissances suffisantes des spécificités de ces produits.
Les facteurs de risques sont notamment :
Risque de marché : Les investisseurs doivent garder à l’esprit que l’évolution du cours des actions des entreprises susmentionnées dépend de nombreux facteurs d’influence entrepreneuriaux, conjoncturels et économiques, qui doivent être pris en compte lors de la formation d’une opinion de marché correspondante. Le cours des actions peut toujours évoluer différemment de ce que les investisseurs attendent, ce qui peut entraîner des pertes. De plus, les performances passées et les opinions des analystes ne sont pas des indicateurs pour l’avenir.
Risque de crédit : En acquérant ces produits, l’investisseur prend un risque de crédit sur l’émetteur (Vontobel Financial Products GmbH, Frankfurt am Main) et sur son garant (Bank Vontobel Europe AG) éventuel. Une perte totale du capital investi est possible. En tant que titres de créance, les produits ne sont pas soumis à une garantie des dépôts
Risque de perte du capital : Les produits émis par Vontobel peuvent présenter une perte en capital. La perte du capital investi peut même être totale en cas d’évolution particulièrement défavorable du sous-jacent.
Risque de change : Les produits dont le sous-jacent cote en devise étrangère et s’ils ne sont pas couverts contre le risque de change (quanto), ils sont sensibles à l’évolution du taux de change.
Produits à l'effet de levier : L'effet de levier démultiplie le rendement du sous-jacent. En cas d'évolution défavorable du cours du sous-jacent, les pertes seront plus que proportionnelles à celles d'un investissement direct. L'effet de levier fonctionne à la hausse comme à la baisse.
Worst of : Certains produits se réfèrent à plusieurs sous-jacents. Ainsi, le degré de dépendance de l'évolution de la valeur des sous-jacents les uns par rapport aux autres (appelé corrélation) est essentiel pour évaluer le risque qu'au moins un sous-jacent atteigne sa barrière. Les investisseurs doivent savoir qu'en présence de plusieurs sous-jacents, c'est le sous-jacent qui a le moins bien évolué pendant la durée de vie des titres (structure dite « Worst-of ») qui est déterminant pour la détermination du montant du versement. Le risque de perte du capital investi est donc nettement plus élevé avec les structures Worst-of qu'avec les titres à un seul sous-jacent.
Risque de désactivation (Turbo) : Si le cours du sous-jacent atteint la barrière désactivante, le turbo en question sera automatiquement désactivé. Pour les Turbos à maturité et les Turbos infinis BEST, la perte en capital est alors totale. Pour les Turbos illimités, le produit est désactivé et la perte en capital peut aller d’une perte partielle à une perte totale du capital investi. Plus la barrière désactivante/prix d’exercice est proche du cours actuel du sous-jacent, plus le prix du produit est réduit et l’effet de levier important, et plus le risque de désactivation est élevé et inversement.
Risque de résiliation du produit : l’émetteur dispose d’un droit de résiliation des produits open-end. Ce droit peut être exercé selon les conditions prévues dans le Prospectus de Base.
Risque de spread : le spread appliqué au prix des produits est susceptible d’évoluer au cours du temps.
Risque de liquidité : une cotation en continue des produits n’est pas garantie. Il est possible que la cotation d’un produit soit momentanément interrompue.
Cette information n'est ni un conseil en placement ni une recommandation de placement ou de stratégie de placement, mais de la publicité. Les informations complètes sur les instruments financiers, y compris les risques, sont décrites dans le prospectus de base respectif, ainsi que tout supplément éventuel, et dans les Conditions Définitives respectives. Le prospectus de base et les Conditions Définitives respectifs constituent les seuls documents de vente contraignants pour les instruments financiers. Il est recommandé aux investisseurs potentiels de lire ces documents avant de prendre toute décision d'investissement afin de bien comprendre les risques et les avantages potentiels de la décision d'investir dans les instruments financiers. Les investisseurs peuvent télécharger ces documents et le document d'information clé sur le site Internet de l'émetteur, Vontobel Financial Products GmbH, Bockenheimer Landstrasse 24, 60323 Frankfurt am Main, Allemagne, sur prospectus.vontobel.com. En outre, le prospectus de base, tout supplément au prospectus de base et les Conditions Définitives sont disponibles gratuitement auprès de l'émetteur. L’approbation du prospectus ne doit pas être considérée comme un avis favorable sur les valeurs mobilières. Vous êtes sur le point d'acheter des instruments financiers qui ne sont pas faciles et qui peuvent être difficiles à comprendre. Ces informations contiennent une indication à des performances passées. Le rendement passé n'est pas un indicateur fiable des résultats futurs.
Document communiqué à l’AMF conformément à l’article 212-28 de son Règlement Général.




