La volatilité, une amie qui vous veut du bien

Qu'est-ce que la volatilité ?

Lettre n°20 — Mercredi 24 Mai 2023

Cher lecteur, chère lectrice,

Je te retrouve pour une nouvelle édition de ma lettre hebdomadaire pour te parler de montagnes russes.

Lorsque l'instabilité, le risque et/ou la peur s'installent, les cours de bourses s'agitent et la "volatilité" augmente. Marc Tempelman, cofondateur de Cashbee nous partage un article passionnant sur ce sujet.

Place ensuite à Valentin avec une note sur les derniers chiffres de l'activité immobilière aux États-Unis.

A la Réunion, la visite continue, avec ici un levé de soleil à Roche Plate, dans le cirque de Mafate. Je me ressource avant la prochaine correction (qui ne devrait plus tarder puisque personne n'en parle).

Les grandes lignes (13 min de lecture)

🎙️ La volatilité, de quoi s'agit-il ?

🔍 L'activité immobilière commence à ralentir aux États-Unis

🤝 Nouveau partenariat

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Le meme à faire tourner

Les baissiers qui attendent que le marché se replie. 

🎙️ La volatilité, de quoi s’agit-il ?

Par Marc Tempelman

Nous entendons souvent parler de “volatilité” lorsqu’il est question de placements. Mais de quoi s’agit-il au juste ? Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ?

Définition simple de la volatilité

Commençons par le début. Selon sa définition officielle, la volatilité reflète l’ampleur des mouvements à la hausse et à la baisse d’une valeur donnée. Pour être un peu plus technique, la volatilité mesure comment la valeur d’un investissement change (ou pas) par rapport à une référence, ou par rapport à sa propre moyenne. Elle peut se référer à un placement particulier, comme une action spécifique, ou à un marché dans sa totalité, comme par exemple le marché des actions françaises.

La volatilité est-elle une bonne ou une mauvaise chose ?

La volatilité est un terme qui est connoté négativement dans la majorité des cas, ce qui peut se comprendre. En effet, plus la valeur de ses placements fait des montagnes russes, plus l’investisseur voit des chiffres tantôt très dans le vert, tantôt très dans le rouge. Par ailleurs, la volatilité a tendance à augmenter dans des marchés baissiers.

Donc quand on entend parler de volatilité dans la presse ou à la télévision, c’est typiquement parce que beaucoup de monde voit rouge. C’est notamment le cas lors de grandes périodes d’incertitudes. Dans ces moments-là, les investisseurs agissent souvent plus brutalement et radicalement que d’habitude. Ce fut le cas en 2022, quand, après une longue période de hausse, les valorisations boursières ont chuté.

Mais la volatilité a aussi des vertus. Parfois, ces mouvements violents se font aussi à la hausse. Et même quand les prix des actions baissent, cela crée une opportunité d’achat pour ceux qui croient à leur rebond.

🔍 La volatilité n’est donc pas intrinsèquement mauvaise, tout dépend de votre profil d’investisseur, et de la solidité de vos nerfs.

Comment la volatilité se mesure ?

Les marchés financiers sont remplis de statistiques et de données historiques, notamment sur les prix, qui sont retenus de mois en mois, de jour en jour, même de minute en minute. On peut donc aisément retracer l’évolution du prix d’un actif donné et la comparer dans le temps à celle du marché dans son ensemble (par exemple en comparant les fluctuations de la valeur de l’action LVMH à celle de l’indice CAC40). La différence entre les deux est aussi appelée l’écart-type, une mesure habituelle de la volatilité.

Une autre façon d’aborder la volatilité est d’observer le changement de valeur en une seule journée de la valeur d’un actif. L’indice actions S&P varie – en moyenne – de 0,66% par jour. Lorsque le changement du jour, à la hausse ou à la baisse, est significativement supérieur à cette moyenne, la journée sera décrite comme étant particulièrement volatile. Dans les deux cas décrits ci-dessus, il s’agit d’une mesure de la volatilité réellement observée.

Mais de nombreux acteurs de marché s’intéressent aussi à la volatilité future (souvent désignée par le terme “volatilité implicite”). Celle-ci se reflète dans un indice, le VIX, dont la valeur est calculée et publiée par le Chicago Boards Options Exchange. Il indique la volatilité attendue pour les 30 jours à venir sur l’indice actions américaines S&P 500, sur la base du prix des options “puts” et “calls”. Il s’agit de contrats donnant le droit (mais pas l’obligation) à des investisseurs de vendre ou d’acheter certains actifs à des prix donnés à (ou avant) une date donnée. Si de nombreux investisseurs cherchent à se protéger via des options haussières ou baissières, cela veut dire qu’ils anticipent une forte volatilité.

Quel est alors le niveau “normal” de volatilité ?

Historiquement, l’écart-type du S&P500 sur le long terme est d’environ 15,6%. Mais le marché peut évoluer pendant de longues périodes à un niveau de volatilité moindre, avant de connaître des pics abrupts.

Reprenons la référence de l’indice VIX pour se faire une idée des niveaux de volatilité. De façon générale, voici l’interprétation des investisseurs professionnels qui y font attention :

  • Si le niveau du VIX se situe entre 10 et 15, la volatilité du marché est faible (et typiquement, la tendance du marché est plutôt haussière) ;

  • Entre 20 et 30, la volatilité est plus importante. Le marché est plus nerveux mais peut être encore orienté à la hausse ;

  • Si le VIX est supérieur à 30, la volatilité est forte. Dans un tel environnement, le marché se distingue par une chute importante des cours.

🔍 Les spécialistes s'attachent à observer le sens de variation de cet indice plus que sa valeur absolue : plus il monte, plus les marchés sont nerveux.

Que déduire d’une volatilité qui monte ?

La volatilité, et notamment la volatilité implicite, est souvent décrite comme un indicateur de la peur. En effet, lorsque les incertitudes sont grandissantes, comme par exemple dans la période précédant des élections importantes et dont le résultat est incertain, ou encore lorsqu’un virus inconnu se propage à travers le monde, la nervosité ambiante peut se transformer en panique.

Une volatilité haussière est donc souvent associée au risque d’une grosse correction de marché. Et historiquement la corrélation est bien positive entre les deux phénomènes : lorsque le VIX monte, l’indice S&P 500 baisse dans la très grande majorité des cas.

Ainsi, les moments où le VIX explose et atteint des niveaux supérieurs à 40 voire 50 correspondent à des crises financières brutales. Cela s’est par exemple produit lors des événements suivants :

  • Les attentats du 11 septembre 2001

  • Le scandale Enron, en novembre 2002

  • La crise financière de 2008

  • Lors de la crise grecque en août et septembre 2011, et

  • La pandémie du Covid, mars 2020.

Faut-il pour autant acheter ou vendre des actions en fonction de la volatilité ? Il nous semble que non. Il est important de reconnaître que les marchés actions évoluent, à la hausse comme à la baisse, parfois avec à-coups. Mais il est très difficile (voire impossible) de “timer” le marché. La volatilité est un facteur avec lequel il faut apprendre à vivre, quand on investit en bourse. En se rappelant qu’il s’agit d’investissements à long terme !

🐦 Retrouve Cashbee sur leur site internet cashbee.fr

🔍 L'activité immobilière commence à ralentir aux États-Unis.

par Valentin Aufrand

Évolution des permis de construire aux États-Unis

L’immobilier est considéré comme le secteur le plus en avance sur les cycles économiques compte tenu de sa forte sensibilité aux coûts de financement. Lorsque la politique monétaire se durcit, de moins en moins de ménages peuvent se permettre d’emprunter, ce qui impacte l’activité économique du secteur. Bien que le secteur de la construction ne représente que 5% du PIB américain, son activité peut se contracter de 50% en l’espace de quelques trimestres si la politique monétaire devient restrictive.

Ce n’est pas le cas depuis le début du resserrement monétaire de la Fed. Les permis de construire, les mises en chantier et les ventes de logements ont certes chuté depuis plus d’un an, mais compte tenu des carnets de commandes bien remplis, les promoteurs ont continué à construire massivement en 2022.

Le secteur de la construction n’a donc pas connu de licenciements en 2022. Néanmoins, il semblerait que l’activité de la construction commence à freiner depuis le début de l’année. Le nombre de logements en construction était en baisse de 2% en avril par rapport à son pic d’octobre 2022. Cela dit, il fallait généralement une chute beaucoup plus importante pour provoquer une récession comme nous pouvons le constater ci-dessous.

🔍 L’exception est la récession de 1973-1975, qui avait commencé alors que le nombre de logements en construction était 6,5% inférieur à ses records.

Évolution des logements en construction aux États-Unis

Cette série sera à suivre ces prochains mois, car plus le nombre de logements en construction diminuera, plus le secteur a des chances de réduire sa masse salariale.

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Produits à effet de levier présentant un risque de perte en capital en cours de vie et à l’échéance

C’est la partie “Soyons des adultes”. Avertissements sur les risques.

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Produits à effet de levier présentant un risque de perte en capital en cours de vie et à l’échéance

Les produits Vontobel sont des produits complexes qui peuvent être difficiles à comprendre. Ils s’adressent uniquement à des investisseurs avertis, professionnels ou non professionnels, disposant de connaissances suffisantes des spécificités de ces produits.

Les facteurs de risques sont notamment :

  • Risque de marché : Les investisseurs doivent garder à l’esprit que l’évolution du cours des actions des entreprises susmentionnées dépend de nombreux facteurs d’influence entrepreneuriaux, conjoncturels et économiques, qui doivent être pris en compte lors de la formation d’une opinion de marché correspondante. Le cours des actions peut toujours évoluer différemment de ce que les investisseurs attendent, ce qui peut entraîner des pertes. De plus, les performances passées et les opinions des analystes ne sont pas des indicateurs pour l’avenir.

  • Risque de crédit : En acquérant ces produits, l’investisseur prend un risque de crédit sur l’émetteur (Vontobel Financial Products GmbH, Frankfurt am Main) et sur son garant (Bank Vontobel Europe AG) éventuel. Une perte totale du capital investi est possible. En tant que titres de créance, les produits ne sont pas soumis à une garantie des dépôts

  • Risque de perte du capital : Les produits émis par Vontobel peuvent présenter une perte en capital. La perte du capital investi peut même être totale en cas d’évolution particulièrement défavorable du sous-jacent.

  • Risque de change : Les produits dont le sous-jacent cote en devise étrangère et s’ils ne sont pas couverts contre le risque de change (quanto), ils sont sensibles à l’évolution du taux de change.

  • Produits à l'effet de levier : L'effet de levier démultiplie le rendement du sous-jacent. En cas d'évolution défavorable du cours du sous-jacent, les pertes seront plus que proportionnelles à celles d'un investissement direct. L'effet de levier fonctionne à la hausse comme à la baisse.

  • Worst of : Certains produits se réfèrent à plusieurs sous-jacents. Ainsi, le degré de dépendance de l'évolution de la valeur des sous-jacents les uns par rapport aux autres (appelé corrélation) est essentiel pour évaluer le risque qu'au moins un sous-jacent atteigne sa barrière. Les investisseurs doivent savoir qu'en présence de plusieurs sous-jacents, c'est le sous-jacent qui a le moins bien évolué pendant la durée de vie des titres (structure dite « Worst-of ») qui est déterminant pour la détermination du montant du versement. Le risque de perte du capital investi est donc nettement plus élevé avec les structures Worst-of qu'avec les titres à un seul sous-jacent.

  • Risque de désactivation (Turbo) : Si le cours du sous-jacent atteint la barrière désactivante, le turbo en question sera automatiquement désactivé. Pour les Turbos à maturité et les Turbos infinis BEST, la perte en capital est alors totale. Pour les Turbos illimités, le produit est désactivé et la perte en capital peut aller d’une perte partielle à une perte totale du capital investi. Plus la barrière désactivante/prix d’exercice est proche du cours actuel du sous-jacent, plus le prix du produit est réduit et l’effet de levier important, et plus le risque de désactivation est élevé et inversement.

  • Risque de résiliation du produit : l’émetteur dispose d’un droit de résiliation des produits open-end. Ce droit peut être exercé selon les conditions prévues dans le Prospectus de Base.

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