Lettre n°67 — Mercredi 22 Janvier 2025

Cher Lecteur, ChĆØre Lectrice,

Je suis heureux de te retrouver pour une nouvelle Ʃdition de ma Newsletter pour te parler de l'investisseur le plus connu du monde : Warren Buffett.

Youssef Harrabi, co-fondateur de MasterBourse t'a prƩparƩ le rƩsumƩ de l'un de ses speech les plus remarquables qui explique comment les meilleurs investisseurs surperforment le marchƩ.

Tu retrouveras ensuite le Replay de l'Atelier de dimanche dernier sur le Stock Picking. Merci aux 954 personnes prƩsentes en live.

Place ensuite Ơ mon point de marchƩ de la semaine, la prƩsentation d'un livre que j'ai prƩfacƩ et le sondage de la semaine.

Tu retrouveras enfin un tour du monde macroƩconomique proposƩ par Valentin Aufrand.

Les grandes lignes (15 min de lecture)

šŸŽÆ Suivre les Super Investisseurs de Warren Buffett

šŸŽ™ļø Replay de notre Atelier Stock-Picking

šŸ“ŗ Point de marchĆ© - Ɖpisode 43

āœļø Une prĆ©face pour trader

šŸ” Tour du monde macroĆ©conomique

šŸ“Š CAC40 ou S&P500 pour 2025 ?

šŸ˜‚ Le meme Ć  faire tourner

Traduction : Votre analyse technique n'est pas Ć  la hauteur de mes tweets.

šŸŽÆ Suivre les Super Investisseurs de Warren Buffett

par Youssef Harrabi co-fondateur de MasterBourse

En 1984, Warren Buffett a publiƩ un essai Ơ forte valeur ajoutƩe.

Et nous avons dƩcidƩ de vous en faire un rƩsumƩ.

Buffett avait donnĆ© un speech historique Ć  l’UniversitĆ© de Columbia au mois de mai de cette mĆŖme annĆ©e. Le speech avait Ć©tĆ© tellement puissant qu’il dĆ©cida d’en faire un essai, pour donner Ć  un maximum d’investisseurs particuliers Ć  travers les temps, les armes pour rĆ©ussir en bourse.

Les Super investisseurs de Graham & Doddsville

Warren Buffett commence son essai par la question suivante :

ā

« La méthode prÓnée par Graham & Dodd, basée sur la recherche de valeurs boursières avec une marge de sécurité significative par rapport à leur prix est-elle dépassée de nos jours ? »

Aujourd’hui, comme en 1984, beaucoup affirment que cette stratĆ©gie est devenue dĆ©suĆØte. Beaucoup ne la comprennent pas d’ailleurs. Pour ces sceptiques, une stratĆ©gie "Value" se rĆ©sume Ć  acheter des actions au rabais et donc souvent de piĆØtre qualitĆ©.

šŸ’” Mais en rĆ©alitĆ©, la stratĆ©gie prĆ“nĆ©e par Buffett et Benjamin Graham avant lui, dĆ©passe largement ce simple constat.

C’est une rĆØgle d’or que chaque investisseur devrait respecter et qui s'applique quelle que soit la nature de la cible :

ā

Acheter des entreprises dont la valeur rƩelle dƩpasse significativement le prix proposƩ par le marchƩ.

Cela ne veut pas dire qu’on doit se cantonner dans des entreprises Ć  bas prix dans l’absolu, mais plutĆ“t Ć  bas prix par rapport Ć  leurs qualitĆ©s intrinsĆØques.

Buffett souligne ensuite dans son essai que beaucoup des sceptiques face à cette règle prÓnent que le marché est efficient en tout temps. Pour eux, les cours de bourse présentent à la perfection la réalité économique à chaque instant.

Pourtant, il fait remarquer une incohƩrence :

ā

Si le marchĆ© est en tout temps efficient comme le prĆ©tendent ces thĆ©oriciens, comment expliquer qu’un large groupe d’investisseurs parvient Ć  battre le marchĆ© de maniĆØre frĆ©quente et rĆ©guliĆØre ?

ƀ cette question, les plus dogmatiques estiment que ces phĆ©nomĆØnes ne sont que le fruit du hasard. C’est donc la chance qui expliquerait, selon eux, ces surperformances par rapport Ć  un marchĆ© en tout temps efficient.

Warren Buffett essaye de nous prouver qu’on ne peut attribuer cette rĆ©ussite au hasard.

šŸŖ™ Pile ou Face ?

Il nous invite Ć  imaginer un concours de pile ou face Ć  l’échelle nationale amĆ©ricaine.

Chaque amĆ©ricain dispose d’une piĆØce d’un dollar et est invitĆ© Ć  jouer simultanĆ©ment avec l’ensemble de ses compatriotes.

225 millions d’amĆ©ricains se mettent donc Ć  jouer Ć  pile ou face au mĆŖme moment. Si notre annonce est confirmĆ©e par notre piĆØce, on gagne un dollar de la part de celui qui a donnĆ© une annonce erronĆ©e.

Les chances de succĆØs et d’échec Ć©tant de 50/50, on aura donc 50% de perdants qui donneront 1 dollar Ć  50% de gagnants.

AprĆØs ce premier lancer, on aura donc 112,5 millions de gagnants et 112,5 millions de perdants.

En continuant ensuite le même jeu pour ces 112,5 millions de gagnants, cette population de chanceux va petit à petit diminuer. Au bout de 10 lancers successifs, nous aurons 220 000 individus qui auront raflé toutes les mises. En ramassant à chaque fois tous les gains cumulés par les autres individus, ces 220 000 chanceux auront gagné un peu plus de 1000 dollars chacun.

La nature humaine Ć©tant ce qu’elle est, ces 220 000 chanceux vont commencer Ć  Ā«prendre confianceĀ».

Peut-ĆŖtre que ce n’est pas du hasard ?Mais oui ! C’est ma technique de lancer qui me permet de gagner, c’est sĆ»r !

En continuant ce mĆŖme jeu avec 10 lancers supplĆ©mentaires, nous obtiendrons 215 individus qui auront gagnĆ© 20 lancers successifs ! Et chacun d’entre eux aura gagnĆ© plus d’1 million de dollars.

šŸ’” Ce petit groupe aprĆØs ce million atteint va, Ć  coup sĆ»r, prendre la grosse tĆŖte… Ils publieront alors des bouquins sur Ā« comment transformer 1 dollar en 1 million en quelques jours et en travaillant quelques secondes par jour Ā».

Ils donneront des interviews sur leur technique Ā« sans faille Ā» de lancer de piĆØce. Ils nargueront tous les professeurs qui prĆ©tendent que ce n’est que le fruit du hasard : si c’est le fruit du hasard, pourquoi y a-t-il 215 individus parmi nous ?? Et beaucoup achĆØteront leurs livres et paieront pour aller Ć  leurs sĆ©minaires où ils expliquent leurs techniques…

šŸ™‰ Des Orangs-outans millionnaires !

Mais au bout d’un moment, un professeur aussi brillant que grossier finira par souligner l’évidence : au vu de la nature du jeu et de la taille de la population qui Ć©tait dans la partie, mĆŖme si des Orangs-outans y avaient participĆ©, nous aurions obtenu le mĆŖme rĆ©sultat : 215 Orangs-outans millionnaires !

Mais si :

  1. ces 225 millions d’Orangs-outans sont Ć©galitairement rĆ©partis sur tout le territoire amĆ©ricain et;

  2. que 215 Orangs-outans gagnent les 20 lancers successifs et;

  3. Que 40 de ces Orangs-outans proviennent d’un mĆŖme petit Zoo dans la banlieue d’Omaha dans le Nebraska, une telle concertation est une bizarrerie qui devrait intriguer n’importe quel scientifique dans le monde !!!

Une telle concentration d’Orangs-outans gagnants ne peut ĆŖtre le fruit du hasard.

  • Un scientifique se demandera si c’est liĆ© Ć  leur habitat ?

  • Ou peut-ĆŖtre est-ce liĆ© Ć  la main qui les a nourris ?

  • Ou peut-ĆŖtre est-ce l’eau qu’ils ont bue...

  • Et en bourse c’est bien de cela qu’il s’agit.

Buffett souligne l’évidence :

ā

Une forte concentration d'investisseurs qui ont suivi les préceptes de Graham & Dodd ont réussi à battre largement le marché sur de très nombreuses années.

šŸ‘¤ L'exception des disciples de Ben Graham

Dans ce groupe d'investisseurs prospères que Buffett présente dans son essai, un patriarche intellectuel se démarque : Ben Graham.

Cependant, les disciples qui ont quitté le foyer de ce patriarche ont interprété et appliqué les principes de Graham de façons très variées.

Ils ont voyagƩ en divers lieux, achetƩ et vendu une multitude d'actions et d'entreprises diffƩrentes. Bien que Graham ait formulƩ une thƩorie pour les guider, chaque disciple a empruntƩ sa propre voie pour la mettre en pratique.

šŸ” Le seul et unique fil conducteur unissant ces investisseurs issus de l'Ć©cole de Graham & Doddsville est le suivant : ils traquent les Ć©carts entre la valeur rĆ©elle d'une entreprise et le prix de ses parts sur le marchĆ© (ses actions).

Ils exploitent ces différences sans se soucier du moment opportun pour acheter les actions, que ce soit un lundi ou un jeudi, en janvier ou en juillet. Ces détails n'éveillent aucun intérêt chez eux. En réalité, ces investisseurs se focalisent simplement sur deux variables essentielles : le prix et la valeur.

Dans son essai, Warren Buffett prĆ©sente 7 Ā« Super investisseurs Ā» de Graham & Doddsville et 2 fonds d’investissements, on se concentrera sur les investisseurs dans ce rĆ©sumĆ©.

Il prĆ©cise qu'il connaissait trĆØs bien ces investisseurs avant mĆŖme qu’ils enregistrent leurs extraordinaires performances. Il connaissait leur intellect, leur caractĆØre et leur tempĆ©rament. Il souligne que ces investisseurs ont, malgrĆ© leurs performances extraordinaires, pris beaucoup moins de risques que la moyenne, mĆŖme dans les annĆ©es où le marchĆ© Ć©tait en baisse structurelle.

Buffett note ensuite que ces investisseurs diffĆØrent grandement en style.

  • Certains dĆ©tiennent des portefeuilles avec des dizaines d'actions, d'autres se concentrent sur une poignĆ©e.

  • Certains se sont spĆ©cialisĆ©s dans les large caps, d’autres exploitent des entreprises de taille plus rĆ©duites.

  • Certains ciblent des multinationales, d’autres des entreprises plus rĆ©gionales…

āœ… Mais tous ont en commun le fait de chercher Ć  acheter l'entreprise et non l'action.
Et tous exploitent la différence entre le prix du marché de l'entreprise et sa valeur intrinsèque.

Pour Buffett, le marché est souvent inefficace et ces investisseurs ont réussi à exploiter ses écarts (entre le prix et la valeur). Le prix d'une action, dit-il, peut être influencé par un "troupeau" à Wall Street, avec des prix fixés à la marge par la personne la plus émotionnelle, la plus cupide ou la plus déprimée.

Pour Buffett, les prix du marché sont parfois absurdes et ne reflètent pas nécessairement la valeur rationnelle d'une entreprise.

Voici une illustration qui présente la performance de ces 7 « Super investisseurs » par rapport à la performance de S&P 500 dividendes inclus. Le TRI est le taux de rendement annualisé.

šŸ’” Pour prendre pleinement conscience de la performance de ces super investisseurs, si on avait investi 10 000 $ dans le portefeuille de Walter Schloss par exemple, ils se seraient transformĆ©s en 2,3 millions $ en 28 ans.

Si on avait investi ces mêmes 10 000 $ sur le S&P 500, on aurait obtenu près de 89 000 $ sur la même période.

Surperformer le marché sur une très longue période avec l'effet des intérêts composés change tout.

Pour clore cet article, nous vous proposons la traduction de la conclusion rĆ©digĆ©e par Warren Buffett lui-mĆŖme. Nous serions incapables d’en faire une meilleure.

Ā« En conclusion, certains d’entre vous pourraient s'interroger sur les raisons qui me poussent Ć  rĆ©diger cet article.

Convertir de plus en plus de personnes vers la stratĆ©gie Value, aura pour effet inĆ©vitable de resserrer les Ć©carts entre le prix de marchĆ© et la valeur rĆ©elle des actions. Cela aurait pour consĆ©quence de rĆ©duire notre champ d’opportunitĆ©s en tant que chasseurs de ce type d’écart.

Je suis pourtant intimement convaincu que cela ne changera absolument rien. Ce principe n'est pas nouveau. Il est connu depuis de très nombreuses décennies, depuis que Ben Graham & David Dodd ont jeté les bases de cette approche dans leur ouvrage phare.

Pourtant, au fil des 35 annƩes durant lesquelles j'ai appliquƩ l'investissement axƩ sur la valeur, je n'ai discernƩ aucune tendance significative en faveur de cette mƩthode.

Il semblerait qu'une certaine propension humaine préfère complexifier ce qui est en réalité très simple. Le monde universitaire, en particulier, s'est progressivement éloigné de l'enseignement de l'investissement basé sur la valeur au cours des 30 dernières années. Et il est probable que cette tendance se maintienne à l'avenir.

Les navires continueront Ơ faire le tour des mers du globe, tandis que la sociƩtƩ des "platistes", convaincus que la Terre est plate, persistera dans ses croyances.

De même, de larges divergences persisteront entre le prix et la valeur dans le marché.

Cependant, ceux qui choisiront d'approfondir la lecture des travaux de Graham et Dodd, véritables piliers de l'investissement en valeur, continueront à s'épanouir et à prospérer. »

šŸŽ™ļø Replay de notre Atelier Stock-Picking

Dimanche dernier, Youssef et moi avons animƩ un Atelier inƩdit en live sur le Stock Picking.

Et ce fut un succĆØs avec...

  • + 3h15 de direct

  • + 954 personnes en direct

  • + 90% des questions rĆ©pondues

J'ai reçu uniquement de très bons retours des personnes présentes, en témoignent les chiffres du Webinaire avec...

  • + 2h de visionnage en moyenne (c'est juste Ć©norme sur 950 personnes)

  • + 30% sont restĆ©s pendant 100% du Webinaire (alors qu'il a durĆ© +3 heures)

šŸ’” C'est juste fou ! Jamais je n'aurais imaginĆ© de tels chiffres pour cet Atelier.

Le tout dans un esprit aussi bienveillant.

Pour rappel, nous avons parlƩ de...

  1. Comment sƩlectionner les bonnes entreprises ?

  2. Comment optimiser les timing d'achats ?

  3. Comment constituer un portefeuille rƩsilient ?

Nous avons aussi prƩsentƩ des actions intƩressantes pour l'annƩe 2025.

Pour revoir cet Atelier, il suffit de s'inscrire sur la page ci-dessous šŸ‘‡

ā° Attention : Le replay de l'Atelier est uniquement accessibleĀ jusqu’à ce dimanche 26 janvier 2025.

Profitez-en avant qu'il ne soit plus disponible.

Bonne sƩance de visionnage,

šŸ“ŗ Point de marchĆ©

šŸ“Š + 30 actions analysĆ©es
šŸ† 1ĆØre Ć©mission de l'annĆ©e
šŸ’Ž Des pĆ©pites trendfollowing
šŸ‡ŗšŸ‡ø Le marchĆ© se prĆ©pare Ć  l'arrivĆ©e de Trump

āœļø Une prĆ©face pour trader

J'ai eu le plaisir de préfacer le livre de Tony Sirolli "César aurait été un excellent trader : Quand la sagesse stoïcienne rencontre les marchés modernes".

🧠 Dans ce livre, vous découvrirez comment maîtriser vos émotions dans votre trading grâce à la philosophie stoïcienne.

Que vous soyez un investisseur débutant ou expérimenté, ce livre vous aidera à progresser en bourse grâce à une approche pragmatique et des stratégies simples mais puissantes.

Vous pouvez le commander en version physique ou ebook via le lien ci-dessous šŸ‘‡

šŸ” Tour d’horizon des taux de chĆ“mage et d’inflation dans les principales Ć©conomies

par Valentin Aufrand

Tour d’horizon des taux de chĆ“mage et d’inflation dans les principales Ć©conomiesL’annĆ©e derniĆØre, mes analyses se sont principalement concentrĆ©es sur l’économie amĆ©ricaine, qui je crois, demeure le moteur des marchĆ©s mondiaux, et dans une moindre mesure sur les Ć©conomies europĆ©enne et chinoise. J’ai donc dĆ©cidĆ© de ce dĆ©but d’annĆ©e et du changement d’administration aux Ɖtats-Unis, pour faire un point sur la situation dans les principales Ć©conomies.

šŸ’ø Inflation : retour proche de 2%

Les taux d’inflation ont continuĆ© Ć  ralentir en 2024, revenant proches mais supĆ©rieurs Ć  2 % dans les Ć©conomies dĆ©veloppĆ©es aprĆØs le pic inflationniste de 2022. Si un lĆ©ger rebond de l’inflation est observĆ© ces derniers mois, il n’est en rien alarmant. Le scĆ©nario central pour 2025 reste une poursuite de la dĆ©sinflation, soutenue par :

  • L’amĆ©lioration des chaĆ®nes d’approvisionnement (friendshoring/reshoring), rĆ©duisant les coĆ»ts logistiques et augmentant les capacitĆ©s de production Ć  l’échelle mondiale.

  • La dĆ©cĆ©lĆ©ration des facteurs retardataires comme les loyers, notamment aux Ɖtats-Unis, où les indices avancĆ©s de logement montrent des signes de ralentissement marquĆ©.

En revanche, la Chine fait face Ć  des dynamiques opposĆ©es. Les autoritĆ©s peinent Ć  sortir l’économie de la dĆ©flation en ne mettant pas en place des mesures de relance massives de la consommation. Ces interventions sont pourtant essentielles, alors que l'Ć©conomie chinoise est marquĆ©e par des surcapacitĆ©s de production historiques, comme en tĆ©moigne le surplus commercial manufacturier gigantesque d'environ 2 000 milliards de dollars.

šŸ‡ØšŸ‡³ Tant que les autoritĆ©s ne mettent pas en place des rĆ©formes concrĆØtes pour relancer la consommation, en amĆ©liorant par exemple les aides sociales et/ou en laissant le yuan s’apprĆ©cier et/ou en remontant les taux d’épargne, etc, il est peu probable que l’économie chinoise rĆ©ussisse Ć  sortir de la dĆ©flation.

šŸ› ļø MarchĆ© de l’emploi : un atterrissage en douceur

Les banques centrales semblent avoir rĆ©ussi l’équilibre dĆ©licat d’un atterrissage en douceur. MalgrĆ© la remontĆ©e des taux, le chĆ“mage n’a pas explosĆ©. Dans les grandes Ć©conomies dĆ©veloppĆ©es, les taux de chĆ“mage restent proches de leurs rĆ©cents plus bas lorsqu’ils ont augmentĆ©.

Un cas diffĆ©rent est le Canada, où le chĆ“mage est passĆ© de 5 % Ć  prĆØs de 7 % en deux ans. Cependant, cette hausse est attribuable Ć  une forte augmentation de la population active, car le nombre d’emplois continue Ć  croitre de faƧon importante. Ce contexte reflĆØte une dynamique sous-jacente saine du marchĆ© du travail, soutenue par une croissance dĆ©mographique et une demande robuste en main-d’œuvre.

šŸŽÆ Perspectives 2025

Le changement d’administration amĆ©ricaine introduit des incertitudes, mais les marges de manœuvre politiques resteront limitĆ©es par la dĆ©pendance au marchĆ©. Donald Trump a plusieurs fois dĆ©montrĆ© son attention Ć  la tendance du S&P 500 lors de son premier mandat et en campagne, et devrait donc Ć©viter des politiques risquant de faire bondir l’inflation ou le chĆ“mage.

šŸ‡ŗšŸ‡ø Ses propositions Ā« choc »—touchant au commerce mondial, Ć  l’immigration ou au systĆØme de santĆ© amĆ©ricain—sont davantage des outils de nĆ©gociation que des plans concrets. Toute rĆ©forme significative dans ces domaines sera probablement progressive, minimisant les perturbations immĆ©diates sur les marchĆ©s.

Le scĆ©nario le plus probable pour 2025 est une poursuite de la dĆ©sinflation vers 2Ā % et une stabilisation des taux de chĆ“mage Ć  des niveaux bas. Cependant, une coordination des politiques d’austĆ©ritĆ© budgĆ©taire en Europe et aux Ɖtats-Unis constituerait une menace importante. Une rĆ©duction simultanĆ©e des dĆ©ficits pourrait exercer une pression sur la croissance mondiale, freinant la demande et risquant de rĆ©activer des tensions dĆ©flationnistes.

NĆ©anmoins, aprĆØs plus d’une dĆ©cennie de taux nuls ou nĆ©gatifs, les banques centrales disposent dĆ©sormais d’un levier pour intervenir en cas de ralentissement marquĆ©. Une baisse des taux pourrait rapidement redynamiser les Ć©conomies en cas de besoin, mais la prudence reste de mise. Les investisseurs doivent surveiller l’impact de la stabilisation monĆ©taire sur les marges d’entreprise et la croissance.

🐦 Retrouve Valentin Aufrand sur Twitter @ValentinAufrand.

šŸ“Š Le sondage de la semaine : CAC40 ou S&P500 pour 2025 ?

Chaque semaine, sur mes rƩseaux je te propose de participer Ơ des sondages.

Voici les résultats de celui de la semaine dernière.

N'hƩsite pas Ơ participer au sondage de la semaine prochaine et Ơ le partager autour de toi pour avoir l'Ʃchantillon le plus large possible.

RƩsultats du sondage sur Twitter puis sur Linkedin.

Que ce soit sur Twitter ou LinkedIn, vous êtes une large majorité à penser que le S&P500 va surperformer le CAC40 en 2025.

Et c'est probablement un pari gagnant sachant que les statistiques jouent en votre faveur depuis plusieurs dƩcennies.

Pourtant, depuis le début de l'année, le CAC40 est plus performant que les actions américaines (et même le Nasdaq-100).

Et cela pourrait très bien continuer dans les mois à venir, notamment grâce à 2 potentiels catalyseurs :

  • Une reprise chinoise soutenant le luxe

  • Des avancĆ©es sur une rĆ©solution et/ou pause du conflit Ukrainien

Rendez-vous dans un an.

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Produits Ć  effet de levier prĆ©sentant un risque de perte en capital en cours de vie et Ć  l’échĆ©ance

C’est la partie ā€œSoyons des adultesā€. Avertissements sur les risques.

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  • Worst of : Certains produits se rĆ©fĆØrent Ć  plusieurs sous-jacents. Ainsi, le degrĆ© de dĆ©pendance de l'Ć©volution de la valeur des sous-jacents les uns par rapport aux autres (appelĆ© corrĆ©lation) est essentiel pour Ć©valuer le risque qu'au moins un sous-jacent atteigne sa barriĆØre. Les investisseurs doivent savoir qu'en prĆ©sence de plusieurs sous-jacents, c'est le sous-jacent qui a le moins bien Ć©voluĆ© pendant la durĆ©e de vie des titres (structure dite Ā« Worst-of Ā») qui est dĆ©terminant pour la dĆ©termination du montant du versement. Le risque de perte du capital investi est donc nettement plus Ć©levĆ© avec les structures Worst-of qu'avec les titres Ć  un seul sous-jacent.

  • Risque de dĆ©sactivation (Turbo) : Si le cours du sous-jacent atteint la barriĆØre dĆ©sactivante, le turbo en question sera automatiquement dĆ©sactivĆ©. Pour les Turbos Ć  maturitĆ© et les Turbos infinis BEST, la perte en capital est alors totale. Pour les Turbos illimitĆ©s, le produit est dĆ©sactivĆ© et la perte en capital peut aller d’une perte partielle Ć  une perte totale du capital investi. Plus la barriĆØre dĆ©sactivante/prix d’exercice est proche du cours actuel du sous-jacent, plus le prix du produit est rĆ©duit et l’effet de levier important, et plus le risque de dĆ©sactivation est Ć©levĆ© et inversement.

  • Risque de rĆ©siliation du produit : l’émetteur dispose d’un droit de rĆ©siliation des produits open-end. Ce droit peut ĆŖtre exercĆ© selon les conditions prĆ©vues dans le Prospectus de Base.

  • Risque de spread : le spread appliquĆ© au prix des produits est susceptible d’évoluer au cours du temps.

  • Risque de liquiditĆ© : une cotation en continue des produits n’est pas garantie. Il est possible que la cotation d’un produit soit momentanĆ©ment interrompue.

Cette information n'est ni un conseil en placement ni une recommandation de placement ou de stratĆ©gie de placement, mais de la publicitĆ©. Les informations complĆØtes sur les instruments financiers, y compris les risques, sont dĆ©crites dans le prospectus de base respectif, ainsi que tout supplĆ©ment Ć©ventuel, et dans les Conditions DĆ©finitives respectives. Le prospectus de base et les Conditions DĆ©finitives respectifs constituent les seuls documents de vente contraignants pour les instruments financiers. Il est recommandĆ© aux investisseurs potentiels de lire ces documents avant de prendre toute dĆ©cision d'investissement afin de bien comprendre les risques et les avantages potentiels de la dĆ©cision d'investir dans les instruments financiers. Les investisseurs peuvent tĆ©lĆ©charger ces documents et le document d'information clĆ© sur le site Internet de l'Ć©metteur, Vontobel Financial Products GmbH, Bockenheimer Landstrasse 24, 60323 Frankfurt am Main, Allemagne, sur prospectus.vontobel.com. En outre, le prospectus de base, tout supplĆ©ment au prospectus de base et les Conditions DĆ©finitives sont disponibles gratuitement auprĆØs de l'Ć©metteur. L’approbation du prospectus ne doit pas ĆŖtre considĆ©rĆ©e comme un avis favorable sur les valeurs mobiliĆØres. Vous ĆŖtes sur le point d'acheter des instruments financiers qui ne sont pas faciles et qui peuvent ĆŖtre difficiles Ć  comprendre. Ces informations contiennent une indication Ć  des performances passĆ©es. Le rendement passĆ© n'est pas un indicateur fiable des rĆ©sultats futurs.

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