Lettre n°52 — Mercredi 19 Juin 2024

Cher Lecteur, ChĆØre Lectrice,

Je suis heureux de te retrouver pour une nouvelle édition de ma Newsletter pour évoquer un sujet sensible mais très intéressant : l'utilisation des bénéfices des sociétés.

Vincent Lequertier, gƩrant de fonds senior chez WeSave te parlera de dividendes, de rachats d'actions, d'investissements, de bƩnƩfices ainsi que leurs avantages et dƩfauts respectifs, d'un point de vue financier et sociƩtal.

Tu retrouveras aussi Valentin Aufrand sur la politique monƩtaire de la Fed.

Enfin, je te laisse avec des photos de mon Grand Chelem des interviews, plateaux tƩlƩvisƩs et repas avec mes partenaires.

J'ai tout donnƩ et je suis certain que mes interviews vont vous plaire.

Les grandes lignes (19 min de lecture)

šŸ’° La rĆ©partition des bĆ©nĆ©fices

šŸŽ™ļø La Martingale #218 : Les crises se multiplientĀ : vive les crises ?

šŸ“ŗ BullshitomĆØtre : Les USA Ć©chapperont Ć  la rĆ©cession - FAUX

šŸ” Où en est la Fed ?

šŸ˜‚ Le meme Ć  faire tourner

Traduction : Les gens à mon âge / Moi

šŸš€ 17Ā 000 abonnĆ©s sur LinkedIn, 34Ā 000 sur Instagram

Ce weekend, 2 caps viennent d'être franchis sur mes réseaux sociaux : les 17 000 abonnés sur LinkedIn et le double sur Instagram.

šŸ™ Merci d'ĆŖtre toujours plus nombreux Ć  me suivre.

šŸ’° La rĆ©partition des bĆ©nĆ©fices

par Vincent Lequertier

La question du pouvoir d’achat devient centrale, et le dĆ©bat s’intensifie autour de l’utilisation faite par les entreprises de leurs bĆ©nĆ©fices, en particulier les versements de dividendes et les rachats de leurs propres actions, comprimant d’autant la quote-part potentiellement perƧue par les salariĆ©s. Ce sujet est d’autant plus pressant que le Ā« socialement responsable Ā» est aujourd’hui une prĆ©occupation croissante, y compris pour les dirigeants d’entreprise, et que ces pratiques Ā« capitalistes Ā» semblent ĆŖtre en totale contradiction avec certains discours tenus.

šŸ” Essayons de proposer ici une analyse objective de ces pratiques financiĆØres et de leurs impacts sur l’économie et sur l’épargne.

Rappel prƩalable : que recherche une entreprise ?

Cette question peut sembler naĆÆve, mais elle est en rĆ©alitĆ© probablement au cœur mĆŖme de la polĆ©mique en cours sur les versements de dividendes et les rachats d’actions, car on ne peut juger les choix des dirigeants des sociĆ©tĆ©s qu’à l’aune des finalitĆ©s du projet Ć  mettre en œuvre.

  • La rentabilitĆ© financiĆØreĀ : rĆ©aliser des bĆ©nĆ©fices, afin de survivre et de croĆ®tre.

  • La satisfaction du clientĀ : prĆ©server et amĆ©liorer la satisfaction du client pour le fidĆ©liser et pour conforter la rĆ©putation de l’entreprise.

  • InnoverĀ : amĆ©liorer constamment la qualitĆ© des produits et des services existants, mais aussi en dĆ©velopper de nouveaux, afin de prĆ©server ou d’accroĆ®tre ses parts de marchĆ©.

  • Gagner en productivitĆ© et ĆŖtre flexibleĀ : s’adapter aux Ć©volutions du marchĆ©, aux nouvelles technologies, aux changements rĆ©glementaires… tout en amĆ©liorant les processus opĆ©rationnels, ceci afin de minimiser les coĆ»ts et de maximiser les ressources disponibles.

  • Asseoir l’image de marqueĀ : une image de marque positive permet de rassurer les fournisseurs, d’attirer les clients, mais aussi de sĆ©duire des employĆ©s compĆ©tents.

  • Attirer les talentsĀ : crĆ©er un environnement professionnel favorable afin d’attirer et de conserver les meilleurs employĆ©s.

  • ResponsabilitĆ© sociale et environnementaleĀ : adopter des pratiques responsables sur le plan social et environnemental pour rĆ©pondre aux attentes des parties prenantes (clients, fournisseurs, employĆ©s) et contribuer positivement Ć  la sociĆ©tĆ©.

Ces quelques rappels (la liste est loin d’être exhaustive !) illustrent Ć  quel point les objectifs sont nombreux, souvent difficiles Ć  atteindre, mais surtout rarement conciliables et mĆŖme parfois antinomiques.

šŸ’° Le dirigeant d’entreprise doit donc procĆ©der Ć  de trĆØs difficiles arbitrages, sachant que sa rĆ©munĆ©ration personnelle dĆ©pend gĆ©nĆ©ralement de l’atteinte d’indicateurs de performance (KPI) portant sur plusieurs de ces objectifs.

Pour rĆ©aliser ces objectifs, il faut des capitaux, et mĆŖme souvent beaucoup de capitaux. Au-delĆ  de l’apport financier initial des fondateurs, l’entreprise emprunte gĆ©nĆ©ralement auprĆØs des banques et, si elle y a accĆØs, auprĆØs des marchĆ©s financiers (cf. emprunts obligataires). Mais les crĆ©anciers exigent rapidement des garanties de la sociĆ©tĆ©, sous peine de faire s’envoler le coĆ»t du crĆ©dit, ou bien mĆŖme de lui refuser le prĆŖt. C’est pourquoi il faut procĆ©der en parallĆØle Ć  des augmentations de capital afin de constituer un matelas d’actifs (i.e. les capitaux propres) rassurant les crĆ©anciers. Afin de motiver ces apporteurs de capitaux complĆ©mentaires, prenant potentiellement le risque de voir leur investissement intĆ©gralement disparaĆ®tre, l’entreprise leur laisse entrevoir 2 principales sources de rĆ©munĆ©ration :

  • la progression de la valeur de l’action acquise,

  • l’encaisse de dividendes si les rĆ©sultats de l’activitĆ© le permettent.

L’atteinte des divers objectifs de la sociĆ©tĆ© ne pourraient donc tout simplement pas avoir lieu sans la « satisfactionĀ Ā» sur la durĆ©e des actionnaires sur ces deux points, c’est pourquoi les rachats d’actions et les versements de dividendes sont si importants.

Versements de dividendes et rachats d’actions : des stratĆ©gies complĆ©mentaires.

Le cours d’une action reflĆØte tout d’abord les bons et les mauvais choix faits par l’entreprise dans le passĆ©, et lui ayant permis de rĆ©aliser des bĆ©nĆ©fices ou bien de subir des pertes. Mais le cours de l’action reflĆØte aussi la perception qu’ont les investisseurs de son potentiel et de ses risques Ć  venir. Autrement dit, le prix de l’action est fonction du passĆ©, ce qui est une donnĆ©e objective, mais aussi de l’avenir, qui est une Ā« spĆ©culation Ā» sur son potentiel. Cette valorisation thĆ©orique de la sociĆ©tĆ© se rĆ©partit entre ses divers propriĆ©taires que sont les actionnaires, en fonction de la fraction du capital dĆ©tenue par chacun.

Lorsque la sociĆ©tĆ© dĆ©cide de procĆ©der au rachat d’une partie de ses actions, cela signifie que les actionnaires ayant dĆ©cidĆ© de conserver leurs actions disposeront alors mĆ©caniquement d’une fraction plus importante de la sociĆ©tĆ© (on parle alors de « relutionĀ Ā») : mĆŖme si le bĆ©nĆ©fice de l’entreprise ne change pas, on augmente le bĆ©nĆ©fice par action !

Le rachat d’action a ainsi deux effets favorables : exercer une pression acheteuse sur le titre, et donc de soutenir son prix, mais aussi accroĆ®tre la part du capital dĆ©tenu par les actionnaires restants investis, amĆ©liorant d’autant certains indicateurs de valorisation.

šŸ’” PrĆ©cisons que le cas que nous dĆ©crivons dans cette analyse est celui où les actions sont annulĆ©es par l’entreprise aprĆØs leur rachat, car l’entreprise peut aussi les utiliser pour procĆ©der Ć  une attribution gratuite d’actions Ć  ses salariĆ©s, ce qui est mĆŖme frĆ©quent (notamment pour les sociĆ©tĆ©s en forte croissance) !

Le dirigeant de l’entreprise peut Ć©galement trouver deux atouts stratĆ©giques majeurs Ć  ces rachats d’actions : limiter ainsi l’influence de certains investisseurs activistes potentiellement dĆ©stabilisants pour la stratĆ©gie qu’il souhaite dĆ©ployer, ou bien encore permettre de se protĆ©ger d’une Ć©ventuelle offre de rachat hostile (Offre Publique d’Achat, payĆ©e en cash, ou Offre Publique d’Échange, payĆ©e par Ć©change de titres boursiers). Sans mĆŖme parler de ces situations inamicales, rĆ©duire le nombre d’actionnaires facilite gĆ©nĆ©ralement le dialogue entre le management de l’entreprise et ses dĆ©tenteurs, pouvant favoriser l’adhĆ©sion au projet du dirigeant. Implicitement, le rachat d’actions envoie aussi un message de confiance dans la situation financiĆØre du groupe et dans ses perspectives d’activitĆ©, ce qui peut ĆŖtre favorable pour le cours de l’action.

La question de la fiscalitĆ© est aussi souvent dĆ©terminante pour la dĆ©cision de procĆ©der Ć  des rachats d’actions car l’actionnaire restant au capital ne matĆ©rialise aucune plus-value Ć  cette occasion, et n’est donc pas taxĆ© dessus : son patrimoine est donc optimisĆ© fiscalement grĆ¢ce Ć  cette pratique. Pour ce qui est de l’actionnaire choisissant pour sa part de cĆ©der ses titres Ć  l’entreprise lors du programme de rachat d’actions, bien qu’étant en consĆ©quence fiscalisĆ© sur la plus-value, il y trouvera l’avantage de pouvoir disposer de nouveau librement de ses capitaux, lui permettant par exemple de rĆ©investir ces sommes dans un projet plus prometteur encore : les rachats d’actions facilitent la circulation des capitaux dans l’économie.

L’entreprise procĆ©dant Ć  des rachats d’actions doit toutefois rester vigilante Ć  maintenir un juste Ć©quilibre entre le capital restant et les dettes contractĆ©es, puisque les crĆ©anciers sont attentifs aux garanties offertes et Ć  la trĆ©sorerie restant disponible.

Le dirigeant d’entreprise, afin de sĆ©duire puis de fidĆ©liser les apporteurs de capitaux que sont les actionnaires, dispose d’un autre instrument financier puissant et complĆ©mentaire du rachat d’actions : le versement du dividende.

Dans ce cas de figure, la sociĆ©tĆ© dĆ©cide de distribuer de maniĆØre rĆ©guliĆØre (versement gĆ©nĆ©ralement trimestriel ou annuel) une partie de ses bĆ©nĆ©fices (parfois mĆŖme lorsqu’elle fait des pertes !) aux actionnaires, sous forme de paiements en espĆØces ou bien de nouvelles actions attribuĆ©es aux actionnaires. Parce qu’il s’agit pour lui d’un revenu, l’actionnaire est alors fiscalisĆ© sur ces montants perƧus en cash.

šŸ’” Le taux de distribution du dividende est le rapport entre les dividendes versĆ©s et les bĆ©nĆ©fices de l’entreprise, et c’est la dynamique de ce taux sur la durĆ©e qui est scrutĆ©e de prĆØs par les actionnaires.

En effet, alors que le rachat d’actions est clairement un processus discrĆ©tionnaire, pouvant ĆŖtre suspendu ou stoppĆ© Ć  volontĆ© par l’entreprise, le versement du dividende est un sujet sensible pour les actionnaires, car nombreux sont ceux comptant sur ces capitaux pour assurer une partie de leur train de vie. Certains actionnaires ou fonds d’investissements ont mĆŖme pour stratĆ©gie systĆ©matique de privilĆ©gier les valeurs de Ā« rendement Ā» dans leurs allocations, preuve de l’importance du dividende Ć  leurs yeux et, ce faisant, ils soutiennent les cours de l’action par leurs achats rĆ©guliers ! Verser un dividende est un signe implicite de bonne santĆ© financiĆØre envoyĆ© par l’entreprise Ć  la communautĆ© des investisseurs, c’est pourquoi le fait de suspendre ou de diminuer le dividende est gĆ©nĆ©ralement sanctionnĆ© par une violente chute du cours de l’action.

Une diffĆ©rence importante entre le rachat d’action et le versement du dividende est que dans le premier cas les capitaux mobilisĆ©s sont exclusivement allouĆ©s Ć  l’achat des actions de la sociĆ©tĆ© elle-mĆŖme, alors qu’avec le versement du dividende, c’est l’actionnaire qui dĆ©termine librement le rĆ©emploi de ces fonds. Si l’actionnaire espĆØre Ć©videmment s’enrichir par la progression du titre en bourse, la contribution du dividende reste en fin de compte essentielle Ć  la performance finale.

Le CAC40 illustre parfaitement ce propos puisque c’est un indice boursier ayant la particularitĆ© d’être valorisĆ© sans les dividendes et sa performance est incomparablement supĆ©rieure en rĆ©intĆ©grant les dividendes : depuis son origine (31 dĆ©cembre 1987), +589% dans un cas contre +1461% dans l’autre !

Les implications de ces 2 stratĆ©gies sur l’économie et sur les allocations d’actifs

Les versements de dividendes et les rachats d’actions peuvent bien Ć©videmment faire l’objet d’intenses et trĆØs souvent justifiĆ©s dĆ©bats moraux et sociĆ©taux, mais l’objet de cette Ć©tude est d’apporter un Ć©clairage aussi impartial que possible sur ce sujet. Tout d’abord, quelques chiffres, issus principalement de 2 Ć©tudes de Janus Henderson :Ā 

  • Les rachats d’actions dans le monde s’élevaient Ć  1305 Mds $ en 2022.

  • Les versements de dividendes dans le monde s’élevaient Ć  1560 Mds $ en 2022.

  • Fin 2022, le cumul des 2 stratĆ©gies reprĆ©sente 2,91% de la capitalisation boursiĆØre des actions mondiales (MSCI all world), et 2,86% du PIB mondial.

  • Les stratĆ©gies de versements de dividendes sont stables durant la derniĆØre dĆ©cennie (1,50% du PIB en moyenne), alors que les rachats d’actions sont plus versatiles (0,93% du PIB en moyenne) du fait du caractĆØre discrĆ©tionnaire de cette stratĆ©gie.

  • La pratique des rachats d’actions monte clairement en puissance durant les derniĆØres annĆ©es, pour dĆ©sormais presque Ć©galer les versements de dividendes.

Ces donnĆ©es permettent d’avancer quelques observations :Ā 

  • En % du PIB, les versements de dividendes sont stables, il n’y a donc pas de biais Ā« capitaliste Ā» additionnel notable durant les derniĆØres annĆ©es : l’ampleur des montants de dividendes peut choquer, mais elle doit ĆŖtre relativisĆ©e par rapport au rythme de progression trĆØs similaire du PIB mondial !

  • Les stratĆ©gies de rachats d’actions montent en revanche clairement en puissance, et c’est alors de ce cĆ“tĆ©-lĆ  qu’il faut porter son attention et ses critiques Ć©ventuelles : faut-il les rĆ©guler (montants maximums ou bien en %), les encadrer (contraindre Ć  un partage en parallĆØle avec les salariĆ©s), les fiscaliser plus… ?

  • Si la dĆ©formation Ā« capitaliste Ā» provient surtout des rachats d’actions et que l’on souhaite opĆ©rer un rƩƩquilibrage en faveur des salariĆ©s (notamment du fait du caractĆØre discrĆ©tionnaire de ces capitaux), il faut se souvenir que les entreprises sont confrontĆ©es Ć  une intense concurrence, souvent mondiale, et qu’une hausse de la rĆ©munĆ©ration affecte trĆØs directement leur compĆ©titivitĆ© et donc leur potentiel de long terme !

  • En observant les statistiques d’évolution des profits des entreprises amĆ©ricaines en % du PIB, on constate que les profits reprĆ©sentent une part croissante du PIB (10,6% contre une moyenne Ć  8,4% depuis 1960), mais avec beaucoup de volatilitĆ© depuis 20 ans, et des niveaux qui restent infĆ©rieurs aux 11,4% atteints en 1965 : difficile d’en tirer une conclusion dĆ©finitive sur l’éventuelle financiarisation des Ć©conomies.

  • La question de l’enrichissement via les actions dĆ©passe largement les seuls aspects des versements de dividendes et des rachats d’actions, le principal sujet Ć©tant plutĆ“t celui des diffĆ©rences de dĆ©tention : inĆ©galitĆ©s initiales de patrimoine, disparitĆ©s gĆ©nĆ©rationnelles, capacitĆ© d’épargne trĆØs variable selon les mĆ©nages, ĆŖtre salariĆ© d’une PME avec seulement son salaire et ses primes ou bien travailler pour un grand groupe ayant une politique d’actionnariat salariĆ©, degrĆ© d’aversion pour le risque financier et donc pour les actions, existence ou non de fonds de pensions…

  • Ces 2 stratĆ©gies permettant Ć  leurs actionnaires d’obtenir du cash (cf. vendeur des actions rachetĆ©es par la sociĆ©tĆ©, et celui encaissant un dividende en espĆØces), les capitaux ainsi libĆ©rĆ©s peuvent circuler librement entre les entreprises et vers des projets d’investissements trĆØs variĆ©s (d’autres secteurs d’activitĆ© par exemple), mais aussi entre classes d’actifs (vers les obligations par exemple), ou contribuent Ć  la consommation courante du mĆ©nage : les actionnaires ne sont pas les seuls Ć  en profiter !

  • Limiter ou interdire ces 2 stratĆ©gies financiĆØres aurait probablement pour consĆ©quence d’entraĆ®ner une fuite des capitaux vers l’étranger et d’appauvrir structurellement le pays, faute de moyens financiers pour la recherche, l’investissement industriel…

  • Puisque les capitaux ainsi libĆ©rĆ©s peuvent circuler librement dans l’économie, ils peuvent aussi ĆŖtre dĆ©pensĆ©s ou ĆŖtre rĆ©investis Ć  l’étranger : leur effet sur l’emploi national est trĆØs incertain, dĆ©pendant en fin de compte de l’attractivitĆ© Ć©conomique, financiĆØre, fiscale… du pays.

  • Ces 2 stratĆ©gies sont particuliĆØrement dĆ©veloppĆ©es aux Ɖtats-Unis et cela n’empĆŖche pas la croissance Ć©conomique du pays d’y ĆŖtre forte : ce n’est donc pas un obstacle Ć  l’innovation ou bien la preuve d’un manque de projets industriels de l’entreprise.

Pour ce qui est de l’épargne, certaines rĆ©flexions ou stratĆ©gies nous semblent pouvoir ĆŖtre proposĆ©es :Ā 

  • Le versement d’un dividende n’est pas indispensable Ć  la bonne tenue d’un titre en bourse ou au succĆØs de l’entreprise : Alphabet (ex Google) n’en a JAMAIS versĆ©.

  • Le rachat d’actions n’est pas indispensable Ć  la bonne tenue d’un titre en bourse ou au succĆØs de l’entreprise : Tesla n’en a JAMAIS fait.

  • Ces 2 stratĆ©gies amĆ©liorent toutefois significativement la performance finale de l’investissement en actions sur la durĆ©e, mais les statistiques aboutissant Ć  ces conclusions sont bĆ¢ties sur un contexte de taux d’intĆ©rĆŖts bas ou bien dont le rendement diminue depuis des dĆ©cennies, ce qui peut en fausser les conclusions.

  • Au vu de l’actuelle rĆ©munĆ©ration du monĆ©taire, l’entreprise peut avoir intĆ©rĆŖt Ć  placer sa trĆ©sorerie plutĆ“t que de l’employer Ć  ces 2 pratiques, et les stratĆ©gies de Ā« rendement Ā» via le dividende ont une alternative dĆ©sormais crĆ©dible au travers des obligations : le rendement des obligations amĆ©ricaines Ć  10 ans est de 4,88% contre 2,18% pour celui des dividendes du S&P500.

  • Les stratĆ©gies financiĆØres consistant Ć  rĆ©duire son exposition aux actions Ć  mesure que l’on vieillit (dĆ©sensibilisation au risque) impliquent que l’on profite de moins en moins des bĆ©nĆ©fices de ces 2 stratĆ©gies, et la dynamique dĆ©mographique dans le monde aura des consĆ©quences Ć  l’avenir !

  • L’épargnant voulant privilĆ©gier les stratĆ©gies de dividendes aura intĆ©rĆŖt Ć  s’exposer en prioritĆ© aux indices amĆ©ricains et europĆ©ens (respectivement 46% et 25% du total des capitaux en 2022).

  • L’épargnant voulant privilĆ©gier les stratĆ©gies de dividendes aura intĆ©rĆŖt Ć  s’exposer en prioritĆ© aux indices boursiers ayant beaucoup de financiĆØres, d’énergie et de technologie (respectivement 25%, 12% et 10% du total des capitaux en 2022).

  • L’épargnant voulant privilĆ©gier les stratĆ©gies de rachats d’actions aura intĆ©rĆŖt Ć  s’exposer en prioritĆ© aux indices amĆ©ricains et europĆ©ens (respectivement 76% et 16% du total des capitaux en 2022).

  • L’épargnant voulant privilĆ©gier les stratĆ©gies de rachats d’actions aura intĆ©rĆŖt Ć  s’exposer en prioritĆ© aux indices ayant beaucoup de technologies et financiĆØres (respectivement 22% et 19% du total des capitaux en 2022).

Conclusion :Ā 

Le rendement du monĆ©taire et des obligations ayant retrouvĆ© des niveaux Ć©levĆ©s, mais aussi du fait de l’hostilitĆ© populaire Ć  l’encontre de ces pratiques « capitalistesĀ Ā», cela prĆ©figure-t-il la fin de l’ère glorieuse des versements de dividendes et des rachats d’actions en bourse ?

Cette thĆØse nous semble trĆØs peu probable, mais les rachats d’actions, du fait de leur caractĆØre discrĆ©tionnaire, pourraient ĆŖtre moins dynamiques durant les prochains trimestres.

UtilisĆ©s judicieusement, ces deux dispositifs financiers crĆ©ent de la valeur Ć  long terme pour toutes les parties prenantes. Loin d’être obsolĆØtes, ils devraient continuer d’être intĆ©grĆ©s dans la stratĆ©gie financiĆØre des entreprises, et il serait bon que l’ensemble de la population, au travers de l’actionnariat salariĆ©, de fonds de pensions… soit mieux associĆ©e Ć  leurs contributions favorables.

🐦 Retrouvez Vincent Lequertier sur Twitter @VLequertier

šŸŽ™ļø La Martingale #218 : Les crises se multiplientĀ : vive les crises ?

Quel plaisir de retrouver Matthieu Stefani sur le podcast de La Martingale pour le 3ĆØme passage de ma carriĆØre.

Au programme...

  • Quels sont les 2 types de crises Ć©conomiquesĀ ?

  • Quels fondamentaux maintenir en pĆ©riode de criseĀ ?

  • Lump sum vs DCA : quelle stratĆ©gie adopter quand tout se casse la figureĀ ?

  • La rĆ©partition d’un portefeuille Ć©quilibré ?

  • L’or est-il vraiment une valeur refuge en cas de crise Ć©conomiqueĀ ?

  • Mon avis sur les fonciĆØres immobiliĆØresĀ ?

  • Ma liste des meilleurs influenceurs Ć  suivre.

ƀ retrouver sur :

šŸ“ŗ BullshitomĆØtre : Les USA Ć©chapperont Ć  la rĆ©cession - FAUX

Retrouvez mon passage sur BFM Business pour parler de rƩcession et comment en protƩger son portefeuille.

šŸ” Où en est la Fed ?

par Valentin Aufrand

La RƩserve fƩdƩrale a maintenu mercredi son taux de rƩfƩrence dans une fourchette comprise entre 5,25 % et 5,5 %, une dƩcision qui Ʃtait largement attendue.

Après les revers enregistrés au début de l'année, les derniers chiffres de l'inflation ont montré une amélioration, a déclaré le président de la Fed, Jerome Powell, lors d'une conférence de presse. "Nous avons fait d'assez bons progrès en matière d'inflation", a-t-il déclaré. Pour réduire les taux d'intérêt, "nous aurons besoin de voir plus de bonnes données".

De nouvelles projections économiques ont montré que 15 responsables sur 19 s'attendent à ce que la Fed réduise ses taux cette année, ce groupe étant à peu près divisé entre une ou deux baisses de taux. Toutefois, les opérateurs continuent de parier sur deux baisses de taux cette année. Selon les données du CME Group, les contrats à terme sur les taux d'intérêt ont récemment montré que:

  • 62 % de chances que la Fed rĆ©duise ses taux au moins deux fois d'ici la fin de l'annĆ©e. Ce chiffre est infĆ©rieur aux 69 % enregistrĆ©s plus tĆ“t dans la journĆ©e, juste aprĆØs la publication d'un rapport sur l'inflation plus froid que prĆ©vu, mais supĆ©rieur aux 52 % enregistrĆ©s mardi.

  • Les opĆ©rateurs s'attendent Ć  ce que la Fed procĆØde Ć  une premiĆØre rĆ©duction en septembre et Ć  une seconde lors de sa rĆ©union de dĆ©cembre.

Je pense qu'il y a plus de chances que les taux directeurs soient davantage rĆ©duits que l’inverse, car je m'attends Ć  une impulsion dĆ©sinflationniste plus importante au cours des prochains mois.

La dƩcƩlƩration de l'inflation des loyers et des vƩhicules devrait s'accƩlƩrer selon des indicateurs avancƩs en provenant de Zillow, AppartmentList et du BLS (pour les prix des logements) et l'indice Manheim Used Vehicle Value (pour les prix des vƩhicules).

Les prix de l'Ć©nergie devraient Ć©galement aider Ć  attĆ©nuer l’inflation, car les prix de l'essence sont en baisse depuis la mi-avril, ce qui devrait faire pression sur les prix des billets d'avion et les services de restauration, deux composantes de l’indice PCE core. La baisse des prix des produits alimentaires et la dĆ©cĆ©lĆ©ration des prix des services de restauration devraient Ć©galement soutenir la dĆ©sinflation.

Si le scĆ©nario d’une dĆ©sinflationniste plus forte se concrĆ©tise, elle devrait ĆŖtre positive pour les actifs Ć  risque et les obligations. Dans la sphĆØre des actions, nous pourrions assister Ć  une rotation vers les valeurs cycliques, les petites capitalisations et les valeurs de rendement.

Les donnĆ©es sur le chĆ“mage seront Ć©galement dĆ©terminantes dans les prochains mois. La projection mĆ©diane du taux de chĆ“mage par les membres du FOMC est de 4,0 % en 2024 (chiffre atteint en mai). Tout chiffre supĆ©rieur pourrait inciter certains membres du FOMC Ć  se montrer plus dovish. Dans ce cas, ce scĆ©nario Ć©galement positif pour les obligations, mais nĆ©faste pour les actions en raison du risque augmentĆ© de ā€œhard-landingā€.

🐦 Retrouve Valentin Aufrand sur Twitter @ValentinAufrand.

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Les facteurs de risques sont notamment :

  • Risque de marchĆ© : Les investisseurs doivent garder Ć  l’esprit que l’évolution du cours des actions des entreprises susmentionnĆ©es dĆ©pend de nombreux facteurs d’influence entrepreneuriaux, conjoncturels et Ć©conomiques, qui doivent ĆŖtre pris en compte lors de la formation d’une opinion de marchĆ© correspondante. Le cours des actions peut toujours Ć©voluer diffĆ©remment de ce que les investisseurs attendent, ce qui peut entraĆ®ner des pertes. De plus, les performances passĆ©es et les opinions des analystes ne sont pas des indicateurs pour l’avenir.

  • Risque de crĆ©dit : En acquĆ©rant ces produits, l’investisseur prend un risque de crĆ©dit sur l’émetteur (Vontobel Financial Products GmbH, Frankfurt am Main) et sur son garant (Bank Vontobel Europe AG) Ć©ventuel. Une perte totale du capital investi est possible. En tant que titres de crĆ©ance, les produits ne sont pas soumis Ć  une garantie des dĆ©pĆ“ts

  • Risque de perte du capital : Les produits Ć©mis par Vontobel peuvent prĆ©senter une perte en capital. La perte du capital investi peut mĆŖme ĆŖtre totale en cas d’évolution particuliĆØrement dĆ©favorable du sous-jacent.

  • Risque de change : Les produits dont le sous-jacent cote en devise Ć©trangĆØre et s’ils ne sont pas couverts contre le risque de change (quanto), ils sont sensibles Ć  l’évolution du taux de change.

  • Produits Ć  l'effet de levier : L'effet de levier dĆ©multiplie le rendement du sous-jacent. En cas d'Ć©volution dĆ©favorable du cours du sous-jacent, les pertes seront plus que proportionnelles Ć  celles d'un investissement direct. L'effet de levier fonctionne Ć  la hausse comme Ć  la baisse.

  • Worst of : Certains produits se rĆ©fĆØrent Ć  plusieurs sous-jacents. Ainsi, le degrĆ© de dĆ©pendance de l'Ć©volution de la valeur des sous-jacents les uns par rapport aux autres (appelĆ© corrĆ©lation) est essentiel pour Ć©valuer le risque qu'au moins un sous-jacent atteigne sa barriĆØre. Les investisseurs doivent savoir qu'en prĆ©sence de plusieurs sous-jacents, c'est le sous-jacent qui a le moins bien Ć©voluĆ© pendant la durĆ©e de vie des titres (structure dite Ā« Worst-of Ā») qui est dĆ©terminant pour la dĆ©termination du montant du versement. Le risque de perte du capital investi est donc nettement plus Ć©levĆ© avec les structures Worst-of qu'avec les titres Ć  un seul sous-jacent.

  • Risque de dĆ©sactivation (Turbo) : Si le cours du sous-jacent atteint la barriĆØre dĆ©sactivante, le turbo en question sera automatiquement dĆ©sactivĆ©. Pour les Turbos Ć  maturitĆ© et les Turbos infinis BEST, la perte en capital est alors totale. Pour les Turbos illimitĆ©s, le produit est dĆ©sactivĆ© et la perte en capital peut aller d’une perte partielle Ć  une perte totale du capital investi. Plus la barriĆØre dĆ©sactivante/prix d’exercice est proche du cours actuel du sous-jacent, plus le prix du produit est rĆ©duit et l’effet de levier important, et plus le risque de dĆ©sactivation est Ć©levĆ© et inversement.

  • Risque de rĆ©siliation du produit : l’émetteur dispose d’un droit de rĆ©siliation des produits open-end. Ce droit peut ĆŖtre exercĆ© selon les conditions prĆ©vues dans le Prospectus de Base.

  • Risque de spread : le spread appliquĆ© au prix des produits est susceptible d’évoluer au cours du temps.

  • Risque de liquiditĆ© : une cotation en continue des produits n’est pas garantie. Il est possible que la cotation d’un produit soit momentanĆ©ment interrompue.

Cette information n'est ni un conseil en placement ni une recommandation de placement ou de stratĆ©gie de placement, mais de la publicitĆ©. Les informations complĆØtes sur les instruments financiers, y compris les risques, sont dĆ©crites dans le prospectus de base respectif, ainsi que tout supplĆ©ment Ć©ventuel, et dans les Conditions DĆ©finitives respectives. Le prospectus de base et les Conditions DĆ©finitives respectifs constituent les seuls documents de vente contraignants pour les instruments financiers. Il est recommandĆ© aux investisseurs potentiels de lire ces documents avant de prendre toute dĆ©cision d'investissement afin de bien comprendre les risques et les avantages potentiels de la dĆ©cision d'investir dans les instruments financiers. Les investisseurs peuvent tĆ©lĆ©charger ces documents et le document d'information clĆ© sur le site Internet de l'Ć©metteur, Vontobel Financial Products GmbH, Bockenheimer Landstrasse 24, 60323 Frankfurt am Main, Allemagne, sur prospectus.vontobel.com. En outre, le prospectus de base, tout supplĆ©ment au prospectus de base et les Conditions DĆ©finitives sont disponibles gratuitement auprĆØs de l'Ć©metteur. L’approbation du prospectus ne doit pas ĆŖtre considĆ©rĆ©e comme un avis favorable sur les valeurs mobiliĆØres. Vous ĆŖtes sur le point d'acheter des instruments financiers qui ne sont pas faciles et qui peuvent ĆŖtre difficiles Ć  comprendre. Ces informations contiennent une indication Ć  des performances passĆ©es. Le rendement passĆ© n'est pas un indicateur fiable des rĆ©sultats futurs.

Document communiquĆ© Ć  l’AMF conformĆ©ment Ć  l’article 212-28 de son RĆØglement GĆ©nĆ©ral.