🆘 Risques sur la France ? đŸ‡«đŸ‡·

La situation économique française est-elle préoccupante ?

Lettre n°47 — Mercredi 10 Avril 2024

Cher Lecteur, ChĂšre Lectrice,

Je suis heureux de te retrouver pour une nouvelle édition de ma Newsletter avec un sujet qui a récemment défrayé la chronique : la situation économique de la France.

John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud Group te propose un bilan complet sur l'état de notre pays : situation économique, finances publiques, attractivité, etc...

Cet article sera suivi par l'ETF à découvrir, mon émission et le sondage de la semaine.

Je ne me lasserai jamais du coucher de soleil depuis l'esplanade du Port de Saint-Gilles ☀

Les grandes lignes (18 min de lecture)

đŸ‡«đŸ‡· La France est-elle Ă  risque ?

🏆 L'ETF Ă  dĂ©couvrir : CAC 40 đŸ‡«đŸ‡·

đŸ“ș Point de marchĂ© - Épisode 27

📊 La Bourse est-elle plus risquĂ©e que l'immobilier ?

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Traduction : Dette nationale - Et ceci est le meilleur des scénarios

đŸ‡«đŸ‡· La France est-elle Ă  risque ?

par John Plassard

La France entre dans une Ăšre de restrictions budgĂ©taires, alors que les guerres en Ukraine et Ă  Gaza, les ralentissements Ă©conomiques en Allemagne et en Chine et les taux d'intĂ©rĂȘt record pĂšsent plus lourdement que prĂ©vu sur la croissance. Le pays pourrait-il connaĂźtre une trajectoire diffĂ©rente des autres pays qui progressivement retrouve le chemin de la croissance ? SynthĂšse et analyse.

A. Les faits

Les Français devront faire face Ă  des rĂ©ductions de 10 milliards d'euros dans les dĂ©penses publiques, sur des postes tels que les subventions environnementales et l'Ă©ducation, a annoncĂ© le gouvernement jeudi, en plus des 16 milliards d'euros de rĂ©ductions annoncĂ©es il y a quelques mois. Le ministre des finances, Bruno Le Maire, a rĂ©visĂ© les prĂ©visions de croissance Ă©conomique pour cette annĂ©e Ă  1 %, contre 1,4 % Ă  la fin de l'annĂ©e derniĂšre.

Les coupes budgétaires en France, promulguées par décret gouvernemental jeudi, réduiront les dépenses des principales agences gouvernementales, notamment dans les domaines de l'éducation, de la justice et de la défense. Une grande partie, environ 2 milliards d'euros, sera prélevée sur un programme visant à aider les ménages et les entreprises à respecter les normes environnementales strictes de l'Union européenne.

Taux de croissance du PIB français

B. Les conséquences du Covid, mais pas seulement

AprĂšs avoir dĂ©pensĂ© sans compter pendant la pandĂ©mie pour soutenir l'Ă©conomie et protĂ©ger les consommateurs des prix Ă©levĂ©s de l'Ă©nergie, la France risque maintenant d'enfreindre les rĂšgles budgĂ©taires de l'Union europĂ©enne qui limitent les emprunts de l'État.

⛔ Pour Ă©viter cela, le gouvernement doit rĂ©duire les coĂ»ts afin de ramener le dĂ©ficit Ă  4,4 % du produit intĂ©rieur brut cette annĂ©e, contre 4,8 % auparavant.

Paris s'inquiÚte de plus en plus de la dégradation de la dette française par les agences de notation internationales, ce qui aurait pour effet d'augmenter les coûts d'emprunt.

C. La France n’est pas seule

Le ralentissement français est Ă  l'image de la lenteur de la reprise en Europe, qui n'a pas rĂ©ussi Ă  rebondir aussi rapidement qu'aux États-Unis, oĂč l'Ă©conomie, bien que ralentie par rapport Ă  une croissance fulgurante, continue d'ĂȘtre alimentĂ©e par les dĂ©penses de consommation.

La croissance économique a stagné dans la zone euro : aucune croissance au cours des trois derniers mois de 2023 par rapport au trimestre précédent, évitant de justesse une récession aprÚs une contraction au troisiÚme trimestre. Sur l'année, la zone euro n'a progressé que de 0,1 %.

Le Ministre de l’économie, Bruno Le Maire a dĂ©clarĂ© que la production anĂ©mique de l'Europe Ă©tait particuliĂšrement inquiĂ©tante parce que les problĂšmes structurels, notamment les normes environnementales, les normes de travail et d'autres normes rĂ©glementaires, rendaient plus difficile la rĂ©duction de l'Ă©cart de compĂ©titivitĂ© avec les États-Unis.

Le rebond de l'Europe a également été freiné par une longue crise énergétique qui a porté un coup dur à l'Allemagne, la plus grande économie d'Europe et le principal partenaire commercial de la France.

D. La hausse des taux est un frein

Les taux d'intĂ©rĂȘt les plus Ă©levĂ©s de l'histoire de la Banque centrale europĂ©enne n'ont pas aidĂ©. L'inflation a commencĂ© Ă  diminuer, mais les coĂ»ts d'emprunt Ă©levĂ©s continuent de freiner l'activitĂ© des entreprises et le marchĂ© de l'immobilier dans certaines rĂ©gions d'Europe, notamment en France, oĂč les prix des logements ont chutĂ© l'annĂ©e derniĂšre en raison d'une baisse des prĂȘts bancaires qui a ralenti l'achat de logements.

🏠 Les ventes de logements existants en France ont chutĂ© de 20 % au cours des 12 mois prĂ©cĂ©dant octobre, par rapport Ă  l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, tandis que les ventes de logements neufs ont chutĂ© de prĂšs de 40 %, selon les donnĂ©es du gouvernement.

E. Le chĂŽmage sur la pente ascendante

Le chÎmage, qui est tombé l'année derniÚre à 7 %, son niveau le plus bas depuis 15 ans, est reparti à la hausse, les fabricants réduisant leur production et les exportations marquant un ralentissement. Les consommateurs, méfiants à l'égard d'une inflation élevée, ont également réduit leurs dépenses, un moteur essentiel de la croissance.

📉 Le chĂŽmage en France se prĂ©sente comme une Ă©nigme complexe, rĂ©sistant aux solutions simplistes. Si le taux officiel s'affiche en baisse, il ne reflĂšte qu'une partie de la rĂ©alitĂ©, occultant les situations prĂ©caires et les difficultĂ©s d'insertion professionnelle.

L'économie française, bien que dynamique, peine à créer des emplois durables. La transformation des métiers, accentuée par la révolution numérique, génÚre un décalage entre les compétences offertes et celles recherchées. De plus, les rigidités du marché du travail et les freins à l'entrepreneuriat freinent l'émergence de nouvelles opportunités.

Le chÎmage ne se résume pas à des statistiques. Il se traduit par des drames humains, des familles fragilisées et une perte de confiance en l'avenir. La spirale infernale de l'exclusion sociale et de la pauvreté guette les plus fragiles, accentuant les inégalités et les tensions sociales.

Investir dans la formation et l'adaptation des compétences est crucial pour combler le fossé entre l'offre et la demande de travail. Favoriser l'entrepreneuriat et assouplir les réglementations du marché du travail pourraient également stimuler la création d'emplois.

Le combat contre le chÎmage exige une mobilisation collective. Le gouvernement, les entreprises, les syndicats et les citoyens doivent unir leurs forces pour trouver des solutions durables et inclusives. La recherche d'une croissance économique plus inclusive et la mise en place de politiques sociales innovantes sont des pistes prometteuses.

La question du chĂŽmage en France est donc loin d'ĂȘtre rĂ©solue. Une approche multidimensionnelle et une volontĂ© politique forte sont nĂ©cessaires pour enrayer ce flĂ©au et construire une sociĂ©tĂ© plus juste et plus prospĂšre. 

F. Les rĂšgles de Bruxelles

Le Pacte de stabilité et de croissance (PSC) instaure un ensemble de critÚres que doivent respecter les Etats membres pour assainir leurs finances publiques et coordonner leurs politiques budgétaires en contrÎlant les déficits excessifs et en réduisant les dettes publiques trop élevées.

Il reprend certains principes Ă©dictĂ©s dans le traitĂ© de Maastricht de 1992, qui pose les jalons de la monnaie unique : les Etats s’engagent Ă  maintenir leur dĂ©ficit en dessous de 3 % du PIB et leur dette publique Ă  un niveau infĂ©rieur ou Ă©gal Ă  60 % de leur PIB.

Le 17 juin 1997 Ă  Amsterdam, le Conseil de l’UE a adoptĂ© une rĂ©solution instaurant le PSC et prĂ©cisĂ© son fonctionnement dans deux rĂšglements (1466/97 et 1467/97), entrĂ©s en application en 1998 et 1999. Ce cadre de coordination budgĂ©taire a accompagnĂ© les prĂ©parations au lancement de la zone euro, prĂ©vu le 1er janvier 1999.

Dette des pays de l'Union Européenne en pourcentage du PIB

En 2020, la pandĂ©mie de Covid-19 puis la guerre en Ukraine ont poussĂ© l’Union europĂ©enne Ă  activer une clause dĂ©rogatoire temporaire du PSC, qui a Ă©tĂ© prolongĂ©e jusqu’au 1er janvier 2024. Celle-ci a autorisĂ© les Etats membres Ă  dĂ©passer leurs plafonds de dette et de dĂ©ficit afin de faire face aux fortes dĂ©penses inhabituelles.

L’UE est Ă©galement en passe de finaliser une rĂ©forme du Pacte, qui doit prendre effet le 1er janvier 2025. Une rĂ©vision qui instaurerait notamment des sanctions moins lourdes mais plus faciles Ă  appliquer, tout en permettant aux Etats endettĂ©s de continuer Ă  investir dans les prioritĂ©s de l’Union europĂ©enne.

De nombreux gouvernements européens dépassent largement les limites du déficit et de la dette, alors qu'ils doivent investir pour lutter contre le changement climatique. Les discussions portent donc sur un équilibre délicat entre la réduction de la dette, les investissements et les réformes.

đŸ‡©đŸ‡Ș Le rythme de la rĂ©duction de la dette reste le principal obstacle, l'Allemagne souhaitant que tous les pays de l'UE soient obligĂ©s de rĂ©duire leur dette publique d'au moins 1 % du PIB par an.

La Commission europĂ©enne et la France estiment que toute rĂ©duction de la dette sur une pĂ©riode de quatre ans serait acceptable. Cette pĂ©riode de quatre ans pourrait mĂȘme ĂȘtre portĂ©e Ă  sept ans si un gouvernement investit dans ce que l'UE considĂšre comme des domaines prioritaires, tels que la lutte contre le changement climatique.

Paris serait Ă©galement prĂȘt Ă  accepter l'objectif chiffrĂ© de rĂ©duction de la dette demandĂ© par Berlin s'il Ă©tait calculĂ© sur une moyenne de quatre Ă  sept ans, afin de tenir compte des fluctuations d'une annĂ©e sur l'autre.

G. Une rĂ©forme « Ă  la marge Â» ?

Les rĂšgles budgĂ©taires remontent Ă  la fin des annĂ©es 1990. La rĂ©forme, proposĂ©e en avril et adoptĂ©e il y a quelques semaines par la Commission europĂ©enne, ne touche pas aux objectifs de 3 % et de 60 %, que certains Ă©conomistes considĂšrent comme arbitraires et obsolĂštes. Mais elle apporte des modifications dans la maniĂšre dont ces deux chiffres doivent ĂȘtre atteints.

Chaque État membre devra Ă©laborer un plan budgĂ©taire Ă  moyen terme pour rĂ©duire son dĂ©ficit Ă  un rythme crĂ©dible et placer sa dette sur une "trajectoire descendante plausible". Les plans spĂ©cifiques Ă  chaque pays seront d'abord nĂ©gociĂ©s entre la Commission europĂ©enne et les capitales sur la base d'une "trajectoire technique" fournie par Bruxelles, puis approuvĂ©s par le Conseil.

Les ajustements budgĂ©taires nĂ©cessaires pour atteindre - ou du moins se rapprocher - des seuils de 3 % et de 60 % seront rĂ©alisĂ©s sur quatre ans et pourraient ĂȘtre Ă©tendus Ă  sept ans en Ă©change de nouvelles rĂ©formes et de nouveaux investissements.

Tout au long du processus, l'Allemagne, aidĂ©e par des pays "frugaux" comme les Pays-Bas, l'Autriche, la SuĂšde et le Danemark, a insistĂ© sur le fait que les ajustements devaient ĂȘtre associĂ©s Ă  des mesures homogĂšnes afin de garantir une rĂ©duction annuelle des niveaux d'endettement et de dĂ©ficit.

đŸ‡«đŸ‡· La France, dont la dette dĂ©passe les 90 %, s'est opposĂ©e Ă  cette approche. Elle faisait valoir que des normes automatiques seraient contre-productives, dĂ©courageraient les investissements dans les secteurs stratĂ©giques et Ă©toufferaient la croissance Ă©conomique.

H. Quelles sont les sanctions ?

Un Etat placĂ© sous procĂ©dure de dĂ©ficit excessif et qui ne respecte pas ses obligations peut ĂȘtre soumis Ă  des sanctions. Celles-ci doivent ĂȘtre votĂ©es par le Conseil des ministres de l’Economie et des Finances (ECOFIN), sur la base d’une recommandation de la Commission.

Dans le cadre de la rĂ©vision du Pacte de stabilitĂ© et de croissance, les amendes visant un tel Etat pourraient dĂ©sormais s’élever Ă  0,05 % du PIB et s’accumuleraient tous les six mois, jusqu’à ce qu’il prenne des mesures efficaces pour rĂ©sorber son dĂ©ficit et sa dette. C’est du moins ce qu’a convenu le Conseil de l’Union europĂ©enne lors d’un accord provisoire en dĂ©cembre 2023, une mesure qui doit dĂ©sormais ĂȘtre adoptĂ©e pour pouvoir entrer en vigueur.

On notera cependant que la plus grande sanction applicable (les premiĂšres n’ont jamais Ă©tĂ© mises en application) est bien Ă©videmment celle des agences de notation.

I. Les agences Ă  l’affĂ»t

Au-delĂ  des sanctions financiĂšres thĂ©oriques, les agences de notation sont bien Ă©videmment l’épĂ©e de DamoclĂšs au-dessus de tous les pays, car les consĂ©quences financiĂšres peuvent ĂȘtre trĂšs importantes. 

Les agences de notation, comme Fitch, Moody's et S&P Global Ratings, évaluent la solvabilité des pays en attribuant des notes de crédit. L'abaissement de la note d'un pays signifie que l'agence de notation juge sa capacité à rembourser ses dettes plus faibles.

Plusieurs facteurs peuvent influencer cette décision :

1ïžâƒŁ DĂ©gradation des finances publiques :

🔍

  • Augmentation du dĂ©ficit budgĂ©taire et de la dette publique

  • IncapacitĂ© Ă  contrĂŽler les dĂ©penses publiques

  • Diminution des recettes fiscales

Checklist pour la France :

  • La dette publique Ă©tait de 111.8% en 2022 (dernier chiffre disponible) contre une moyenne de 
 63.4% entre 1980 et 2022

  • Bruno Le Maire a annoncĂ© fin janvier en Conseil des ministres que le dĂ©ficit budgĂ©taire de l'Etat s'est Ă©tabli Ă  173,3 milliards fin 2023, soit 2 milliards de plus que ce qui Ă©tait encore prĂ©vu en novembre. La faute Ă  des recettes fiscales en berne.

  • La Commission europĂ©enne a estimĂ© fin 2023 que la France « risque de ne pas ĂȘtre en ligne avec les recommandations » budgĂ©taires de l’UE en 2024, en raison de dĂ©penses publiques excessives. La France doit « rĂ©duire les dĂ©penses » pour respecter les limites europĂ©ennes


Dette française en pourcentage du PIB

2ïžâƒŁ Ralentissement Ă©conomique :

🔍

  • Baisse du PIB

  • Augmentation du chĂŽmage

  • Diminution de la production industrielle

Checklist pour la France :

  • Les deux premiĂšres puissances Ă©conomiques europĂ©ennes - la France et l'Allemagne - afficheront en 2024 une progression de leur PIB moins robuste qu’anticipĂ©, a estimĂ© l’OCDE. ConsĂ©quence : la croissance dĂ©jĂ  faible au sein de l’ensemble de la zone euro est estimĂ©e Ă  0,6 % cette annĂ©e, contre 0,9 % entrevu en novembre par l’institution. La France devrait voir son PIB augmenter de 0,6 % cette annĂ©e selon l’Organisation de coopĂ©ration et de dĂ©veloppement Ă©conomiques, en recul de 0,2 point par rapport Ă  ses prĂ©visions de novembre

  • Au niveau de la production industrielle, elle est particuliĂšrement marquĂ©e dans le secteur des transports. L'automobile accuse le coup. D'aprĂšs une note rĂ©cente du cabinet S&P, « l'industrie manufacturiĂšre en France souffre principalement de la morositĂ© de la demande ».

  • Les causes structurelles du chĂŽmage font directement partie du systĂšme Ă©conomique en France. En ce qui concerne ce facteur, il s’est essentiellement dĂ©veloppĂ© au milieu des annĂ©es 1970. Ce phĂ©nomĂšne est dĂ» au fait que le nombre de jeunes diplĂŽmĂ©s a augmentĂ© (personnes en Ăąge de prendre leur retraite aujourd’hui). De fait, il y a plus de monde dans le marchĂ© du travail et cela crĂ©e en quelque sorte des bouchons. Il faut ajouter Ă  cela certains changements sociologiques. 

3ïžâƒŁ Perte de confiance des investisseurs :

🔍

  • Incertitudes politiques

  • Risques gĂ©opolitiques

  • DĂ©gradation de l'environnement des affaires

Checklist pour la France :

  • L'indicateur de confiance des consommateurs en France est tombĂ© Ă  89 en fĂ©vrier 2024. Les consommateurs sont plus pessimistes quant aux perspectives d'Ă©volution du niveau de vie (-42 contre -38 en janvier) et de leur situation financiĂšre (-11 contre -8). De plus, la part des mĂ©nages estimant que le moment est propice pour faire des achats importants a diminuĂ© (-40 vs -35). En outre, les intentions d'Ă©pargne ont diminuĂ© (37 vs 40), les perspectives de chĂŽmage ont augmentĂ© (26 vs 22) et l'inflation future est anticipĂ©e Ă  la hausse (-47 vs -54).

  • L'ambassadeur de Russie en France Ă©tait convoquĂ© rĂ©cemment au ministĂšre français des Affaires Ă©trangĂšres Ă  la suite des frappes russes ayant tuĂ© deux travailleurs humanitaires français dans le sud de l'Ukraine la semaine derniĂšre. DĂ©jĂ  glaciales, les relations entre Paris et Moscou se sont dĂ©tĂ©riorĂ©es davantage ces derniĂšres semaines alors que la France accuse le pouvoir russe de mener une campagne accrue de dĂ©sinformation la visant.

  • Le climat des affaires en France se dĂ©grade en fĂ©vrier par rapport Ă  janvier, indique l'Insee, et reste en dessous de sa moyenne de longue pĂ©riode. L'indicateur qui synthĂ©tise le climat des affaires, calculĂ© Ă  partir des rĂ©ponses des chefs d'entreprise des principaux secteurs d'activitĂ© marchands, perd un point, Ă  98, alors que sa moyenne de longue pĂ©riode est Ă  100.

Confiance des consommateurs français

4ïžâƒŁ ÉvĂ©nements ponctuels :

🔍

  • Catastrophes naturelles

  • Crises financiĂšres

  • Guerres 

Il y a plusieurs impacts d'une baisse de la note d'un pays qui peuvent ĂȘtre importants :

  • Augmentation des taux d'intĂ©rĂȘt sur les emprunts d'État

  • RĂ©duction des investissements Ă©trangers

  • DĂ©gradation de la confiance des consommateurs

  • DifficultĂ©s Ă  financer les dĂ©penses publiques

Les consĂ©quences d’un abaissement de note possible sont de plusieurs ordres :

  • RĂ©duction des dĂ©penses publiques

  • Augmentation des impĂŽts

  • Mise en place de rĂ©formes Ă©conomiques

En bref, l'abaissement de la note d'un pays par une agence de notation est un signal négatif qui peut avoir des conséquences importantes sur son économie.

Voici quelques exemples concrets d'abaissement de la note de pays :

đŸ‡«đŸ‡· La note de la France a Ă©tĂ© abaissĂ©e par Fitch en avril 2023 en raison de la dĂ©gradation des finances publiques et des tensions sociales.

Il est difficile de fixer une date précise pour la prochaine évaluation de la notation française. Voici pourquoi :

  • Évaluations non programmĂ©es : Les agences de notation comme Fitch, Moody's et S&P Global Ratings n'annoncent gĂ©nĂ©ralement pas de calendrier fixe pour les rĂ©visions des notations souveraines. Elles procĂšdent Ă  ces Ă©valuations en fonction de l'Ă©volution Ă©conomique et politique du pays.

  • Facteurs Ă©volutifs : La date de la prochaine rĂ©vision dĂ©pend des changements significatifs dans la situation Ă©conomique ou politique de la France qui pourraient avoir un impact sur sa solvabilitĂ©. Les Ă©lĂ©ments dĂ©clencheurs peuvent ĂȘtre des Ă©vĂ©nements Ă©conomiques majeurs, des changements de politique ou des circonstances imprĂ©vues.

J. SynthĂšse

La France est un pays magnifique qui n’a rien Ă  envier aux autres nations. Cependant, ces derniers mois ont vu une nette dĂ©gradation des donnĂ©es Ă©conomiques. Cerise sur le gĂąteau l’entrĂ©e en restriction budgĂ©taire de l’hexagone est une nouvelle Ă©pine dans son pied. Il faudra rĂ©agir vite sous peine d’ĂȘtre rapidement sanctionnĂ© par les agences de notation


🐩 Retrouve John Plassard sur Twitter @JohnPlassard.

đŸ‡«đŸ‡· Aujourd'hui, la bourse française est la 5Ăšme plus importante du monde derriĂšre les États-Unis, la Chine, le Japon et l'Inde.
Pour une fois "Cocorico 🐓 " et saluons nos leaders français qui rayonnent dans le monde entier.

Alors que la situation Ă©conomique de la France semble dĂ©licate, il peut ĂȘtre surprenant de voir le CAC 40 se porter aussi bien. Au premier abord, cet Ă©cart peut sembler surprenant, mais en creusant un peu, on se rend compte que les entreprises du CAC40 font la majoritĂ© de leur chiffre d'affaires en dehors de la France. En effet, seulement 18% du chiffre d'affaires des sociĂ©tĂ©s du CAC 40 est rĂ©alisĂ© en France.

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Bon, pas de surprise sur l'ETF à découvrir ! Il s'agit de l'indice phare de la bourse française : le CAC 40.

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Programme de cette émission (actions analysées)

📊 Le sondage de la semaine : La Bourse est-elle plus risquĂ©e que l'immobilier ?

Chaque semaine, sur mon compte Twitter, je te propose de participer Ă  des sondages.

Voici les résultats de celui de la semaine derniÚre.

N'hésite pas à participer au sondage de la semaine prochaine et à le partager autour de toi pour avoir l'échantillon le plus large possible.

Vous ĂȘtes plus de 55% Ă  penser que la Bourse est moins risquĂ©e que l'immobilier.

Si on raisonne en termes de perte maximale, en Bourse, vous ne pouvez pas perdre plus que le capital investi. Ce n'est pas le cas de l'immobilier oĂč vous pouvez tout perdre et continuer de devoir rembourser un crĂ©dit. Bien sĂ»r, cela se produit trĂšs rarement et l'immobilier Ă  l'avantage de l'effet de levier.

Il est Ă©galement beaucoup plus simple d'ĂȘtre correctement diversifiĂ© en Bourse. En quelques clics, vous pouvez acheter des actions du monde entier et de tous les secteurs. Avec l'immobilier, cette diversification est beaucoup moins accessible et vous ĂȘtes fortement exposĂ© Ă  des risques spĂ©cifiques.

Enfin, la Bourse est bien plus liquide et permet de sortir du marché en quelques secondes ce qui plus compliqué, voire impossible en immobilier.

Mon objectif n'est pas de critiquer l'immobilier : je pense que c'est la classe d'actif la plus importante avec la Bourse et qu'elle a l'avantage de disposer d'un effet de levier. En revanche, contrairement aux idĂ©es reçues et l'opinion de la plupart des français (vous ĂȘtes une exception), l'immobilier me semble plus risquĂ© que la Bourse.

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Produits Ă  effet de levier prĂ©sentant un risque de perte en capital en cours de vie et Ă  l’échĂ©ance

C’est la partie “Soyons des adultes”. Avertissements sur les risques.

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Les produits Vontobel sont des produits complexes qui peuvent ĂȘtre difficiles Ă  comprendre. Ils s’adressent uniquement Ă  des investisseurs avertis, professionnels ou non professionnels, disposant de connaissances suffisantes des spĂ©cificitĂ©s de ces produits.

Les facteurs de risques sont notamment :

  • Risque de marchĂ© : Les investisseurs doivent garder Ă  l’esprit que l’évolution du cours des actions des entreprises susmentionnĂ©es dĂ©pend de nombreux facteurs d’influence entrepreneuriaux, conjoncturels et Ă©conomiques, qui doivent ĂȘtre pris en compte lors de la formation d’une opinion de marchĂ© correspondante. Le cours des actions peut toujours Ă©voluer diffĂ©remment de ce que les investisseurs attendent, ce qui peut entraĂźner des pertes. De plus, les performances passĂ©es et les opinions des analystes ne sont pas des indicateurs pour l’avenir.

  • Risque de crĂ©dit : En acquĂ©rant ces produits, l’investisseur prend un risque de crĂ©dit sur l’émetteur (Vontobel Financial Products GmbH, Frankfurt am Main) et sur son garant (Bank Vontobel Europe AG) Ă©ventuel. Une perte totale du capital investi est possible. En tant que titres de crĂ©ance, les produits ne sont pas soumis Ă  une garantie des dĂ©pĂŽts

  • Risque de perte du capital : Les produits Ă©mis par Vontobel peuvent prĂ©senter une perte en capital. La perte du capital investi peut mĂȘme ĂȘtre totale en cas d’évolution particuliĂšrement dĂ©favorable du sous-jacent.

  • Risque de change : Les produits dont le sous-jacent cote en devise Ă©trangĂšre et s’ils ne sont pas couverts contre le risque de change (quanto), ils sont sensibles Ă  l’évolution du taux de change.

  • Produits Ă  l'effet de levier : L'effet de levier dĂ©multiplie le rendement du sous-jacent. En cas d'Ă©volution dĂ©favorable du cours du sous-jacent, les pertes seront plus que proportionnelles Ă  celles d'un investissement direct. L'effet de levier fonctionne Ă  la hausse comme Ă  la baisse.

  • Worst of : Certains produits se rĂ©fĂšrent Ă  plusieurs sous-jacents. Ainsi, le degrĂ© de dĂ©pendance de l'Ă©volution de la valeur des sous-jacents les uns par rapport aux autres (appelĂ© corrĂ©lation) est essentiel pour Ă©valuer le risque qu'au moins un sous-jacent atteigne sa barriĂšre. Les investisseurs doivent savoir qu'en prĂ©sence de plusieurs sous-jacents, c'est le sous-jacent qui a le moins bien Ă©voluĂ© pendant la durĂ©e de vie des titres (structure dite « Worst-of ») qui est dĂ©terminant pour la dĂ©termination du montant du versement. Le risque de perte du capital investi est donc nettement plus Ă©levĂ© avec les structures Worst-of qu'avec les titres Ă  un seul sous-jacent.

  • Risque de dĂ©sactivation (Turbo) : Si le cours du sous-jacent atteint la barriĂšre dĂ©sactivante, le turbo en question sera automatiquement dĂ©sactivĂ©. Pour les Turbos Ă  maturitĂ© et les Turbos infinis BEST, la perte en capital est alors totale. Pour les Turbos illimitĂ©s, le produit est dĂ©sactivĂ© et la perte en capital peut aller d’une perte partielle Ă  une perte totale du capital investi. Plus la barriĂšre dĂ©sactivante/prix d’exercice est proche du cours actuel du sous-jacent, plus le prix du produit est rĂ©duit et l’effet de levier important, et plus le risque de dĂ©sactivation est Ă©levĂ© et inversement.

  • Risque de rĂ©siliation du produit : l’émetteur dispose d’un droit de rĂ©siliation des produits open-end. Ce droit peut ĂȘtre exercĂ© selon les conditions prĂ©vues dans le Prospectus de Base.

  • Risque de spread : le spread appliquĂ© au prix des produits est susceptible d’évoluer au cours du temps.

  • Risque de liquiditĂ© : une cotation en continue des produits n’est pas garantie. Il est possible que la cotation d’un produit soit momentanĂ©ment interrompue.

Cette information n'est ni un conseil en placement ni une recommandation de placement ou de stratĂ©gie de placement, mais de la publicitĂ©. Les informations complĂštes sur les instruments financiers, y compris les risques, sont dĂ©crites dans le prospectus de base respectif, ainsi que tout supplĂ©ment Ă©ventuel, et dans les Conditions DĂ©finitives respectives. Le prospectus de base et les Conditions DĂ©finitives respectifs constituent les seuls documents de vente contraignants pour les instruments financiers. Il est recommandĂ© aux investisseurs potentiels de lire ces documents avant de prendre toute dĂ©cision d'investissement afin de bien comprendre les risques et les avantages potentiels de la dĂ©cision d'investir dans les instruments financiers. Les investisseurs peuvent tĂ©lĂ©charger ces documents et le document d'information clĂ© sur le site Internet de l'Ă©metteur, Vontobel Financial Products GmbH, Bockenheimer Landstrasse 24, 60323 Frankfurt am Main, Allemagne, sur prospectus.vontobel.com. En outre, le prospectus de base, tout supplĂ©ment au prospectus de base et les Conditions DĂ©finitives sont disponibles gratuitement auprĂšs de l'Ă©metteur. L’approbation du prospectus ne doit pas ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un avis favorable sur les valeurs mobiliĂšres. Vous ĂȘtes sur le point d'acheter des instruments financiers qui ne sont pas faciles et qui peuvent ĂȘtre difficiles Ă  comprendre. Ces informations contiennent une indication Ă  des performances passĂ©es. Le rendement passĂ© n'est pas un indicateur fiable des rĂ©sultats futurs.

Document communiquĂ© Ă  l’AMF conformĂ©ment Ă  l’article 212-28 de son RĂšglement GĂ©nĂ©ral.