Lettre n°17 — Mercredi 3 Mai 2023
Cher lecteur, chère lectrice,
Je te retrouve pour une nouvelle édition de ma lettre hebdomadaire pour te parler de l'un des pires mois de l'année...
Pas de chance... nous venons tout juste de l'entamer...
Mais alors, pourquoi le mois de Mai est-il si mauvais historiquement ? Est-ce le cas tous les ans ? Comment s'y préparer ?
John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud Group, te propose un article pour que tu puisses affronter, avec toutes les clés en main, ce mois si particulier.
Quant à moi, je te retrouve à la fin avec ma revue des marchés en vidéo. Décryptage macro, explications des derniers mouvements, analyse des principaux actifs et d'une vingtaine d'actions, j'espère que cela te plaira !
Les grandes lignes (15 min de lecture)
🎙️ Sell in May ?
📺 Les marchés en live épisode 6
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Par John Plassard
Rarement un mois d’avril aura été aussi contre-intuitif pour les marchés financiers. Risques de récession (voir graphique ci-après), baisse des statistiques économiques aux États-Unis et dans certaines régions en Europe ou encore (début de) crise bancaire d’une rare violence, tous les signaux étaient au vert (ou au rouge plutôt) pour que les indices baissent fortement, mais pourtant, la hausse l'a emporté.
Probabilités d'une récession aux USA en forte hausse.
Si les institutions financières s’écharpent sur la future évolution des marchés financiers, se pose naturellement la question s’il faut se fier à un des plus anciens adages du marché, le fameux « sell in May and go away » (vendre au mois de mai et sortir du marché). Synthèse et analyse.
Plus le S&P 500 augmente, moins les investisseurs sont sereins. Ce qui semble assez évident. Les hedge funds ont multiplié les paris en faveur d’une baisse des actions américaines, les données des contrats à terme du S&P 500 e-mini étant presque les plus baissières depuis novembre 2011.
Selon les données de Goldman Sachs Group Inc., les sorties des fonds communs de placement (mutual fund) et des marchés à terme suggèrent que l'indice américain aurait dû baisser de 3 % au cours des trois derniers mois au lieu de progresser de plus de 7%.
Les doutes quant à la pérennité de la résistance du marché se sont accrus, les actions ayant résisté aux avertissements de récession et à ce qui devrait être deux trimestres consécutifs de croissance négative des bénéfices. Les actions continuent de progresser.
Le mouvement de marché semble donc contre-intuitif et à l’encontre de toute logique de marché, les mauvaises nouvelles s’accumulant depuis le début de l’année.
Sentiment des opérateurs très pessimiste.
Se pose alors la question de savoir s’il faut « quitter » le marché face aux récents records de certains indices dont le CAC 40 en Europe.
« Sell in May and go away » est un adage boursier basé sur ce que le Stock Trader's Almanac appelle les « 6 meilleurs mois de l'année ». Les données historiques révèlent que la période mobile de six mois la plus performante, en moyenne, s'étend de novembre à avril. D'où le dicton selon lequel les investisseurs devraient "vendre en mai et s'en aller" - et revenir en novembre.
Le graphique ci-dessous montre la trajectoire quotidienne moyenne de l'indice S&P 500 à partir de données remontant à 1928. Il montre que, sur la base de 94 ans de données, l'année « moyenne » connaît sa première correction notable à la mi-mai, l'indice ne dépassant à nouveau ces niveaux que début juillet. Toutefois, début août, la tendance à la hausse observée entre janvier et avril semble s'être rétablie.
Cette tendance se poursuit jusqu'à la mi-septembre, lorsque la deuxième correction annuelle notable se produit. Cette « pause » semble durer plus longtemps, le marché ne franchissant pas ces niveaux pour la dernière fois avant la mi-décembre.
Le rallye de Noël s'installe alors et nous revenons près de la ligne de tendance de janvier à mi-septembre jusqu'à la fin de l'année.
En termes de volatilité, il ne fait aucun doute que l'année « moyenne » voit la volatilité augmenter le plus entre la mi-septembre et la mi-novembre, le mois d'octobre étant historiquement assez extrême.
Il y a donc une part de vérité dans l'adage selon lequel le mois de mai voit en moyenne la première correction de l'année, mais le mois de juillet est historiquement l'un des meilleurs de l'année.
Il y a plusieurs raisons à la théorie du « sell in May and go away ». Parmi celles-ci :
Les investisseurs sont convaincus qu'au début de l'été, l'absence de participants au marché en raison des vacances peut créer un environnement de faible volume et de faible rendement.
La saisonnalité des flux d'investissement peut persister en raison des primes de fin d'année des industries financières et des entreprises, la date limite de dépôt des déclarations de revenus aux États-Unis à la mi-avril pouvant y contribuer.
🔍 On constate que les primes (les bonus) distribuées par les banques et les entreprises en début d’année sont investies « immédiatement ». Aux Etats-Unis, la situation est un peu différente. On constate que la limite pour déposer votre déclaration d’impôt est mi-avril, ce qui pousse certains investisseurs à investir en bourse par exemple afin de ne pas déclarer une « fortune » (en liquide) trop élevée.
Sur le marché de Singapour, la plupart des entreprises versent des dividendes en mai et juin de chaque année. Les investisseurs à la recherche de dividendes peuvent donc chercher à ne pas acheter d'actions après ces mois jusqu'à ce que des opportunités de baisse se présentent.
De 1990 à 2022, le rendement du S&P 500 a été d'environ 2 % de mai à octobre, tandis que celui de novembre à avril a été d'environ 7 % en moyenne.
Le gain moyen du Dow Jones au cours des 10 dernières années pour la période de novembre à avril a été de 7,5 %, contre une moyenne de 2,9 % pour les périodes de mai à octobre qui ont suivi.
Cette théorie a cependant des failles. Le plus souvent, les actions ont tendance à enregistrer des gains tout au long de l'année, en moyenne, et donc vendre en mai ne fait généralement pas sens.
L'histoire montre que le coût d'opportunité lié à la sortie et à la rentrée périodique sur le marché peut être important. De plus, la facilité de suivi de vos investissements (par rapport à il y a des décennies, lorsque cette théorie du calendrier a été créée) signifie qu'il est possible de surveiller plus facilement le marché et d'apporter des modifications à vos investissements si nécessaire à tout moment de l'année.
Enfin, il faut aussi rappeler que les rendements ont beaucoup varié, non seulement entre les périodes de novembre à avril et de mai à octobre, mais aussi à l'intérieur de ces périodes.
Comme noté préalablement, depuis 1990, le S&P 500 a gagné en moyenne environ 2 % entre mai et octobre. En comparaison, le gain moyen est d'environ 7 % de novembre à avril.
En affinant la théorie, on peut cependant trouver des éléments intéressants. Cette surperformance a été observée non seulement pour les actions à grande capitalisation, mais aussi pour les actions à petite capitalisation ainsi que les actions « mondiales ».
Selon le CFRA, depuis 1990, on observe une nette divergence de performance entre les secteurs entre les deux périodes - les secteurs cycliques dépassant aisément les secteurs défensifs, en moyenne, pendant les « six meilleurs mois » de l’année.
Les secteurs de la consommation discrétionnaire, de l'industrie, des matériaux et de la technologie ont notamment surperformé le reste du marché de novembre à avril. En revanche, les secteurs défensifs ont surpassé le marché de mai à octobre au cours de cette période.
À partir de ces observations, CFRA a créé un indice de rotation saisonnière à pondération égale en avril 2018.
De plus il est important de reconnaître que les tendances boursières calendaires telles que « vendre en mai » ne tiennent pas compte du caractère unique de chaque période : l'environnement économique, le cycle économique et le marché qui différencient le présent du passé.
Suivre rigoureusement les tendances boursières calendaires sans tenir compte de l'évolution de la pandémie de COVID-19, par exemple, ainsi que des perspectives de bénéfices en constante évolution, de vos objectifs d'investissement et contraintes de risque uniques, n'est pas une stratégie judicieuse.
Les adages boursiers pullulent dans les salles de marché et sont souvent exagérés. Cependant, en allant un peu plus loin on peut constater qu’il y a de nombreux enseignements à en tirer. Ces enseignements pourraient nous aider à mieux interpréter cette deuxième partie de l’année et dissiper quelques nuages de début d’année. Enfin, nous répétons une nouvelle fois ici qu’il convient d’observer l’évolution du marché à moyen / long terme ce qui permettra d’enlever un certain stress.
🐦 Retrouve John Plassard sur Twitter @JohnPlassard
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